Une nuit sans bébé …

Comme vous le savez, jeudi dernier nous fêtions nos 10 ans de rencontre ! L’occasion était trop belle pour enfin sauter le pas et confier notre fils pour une nuit. Un mélange d’excitation et d’appréhension en perspective…

Au programme : un restaurant et une soirée dans un quatre étoiles à Paris, rien que ça ! Et bébé dans tout ça ? Chez mon papa ! Petite rétrospective de cette expérience aussi terrifiante que magique !

16h : Je vais chercher mon fils à la crèche, je lui ré explique ce que l’on va faire et nous filons chez mon père.

18h : Le bain se passe « bien » mais il commence à sentir que quelque chose est bizarre quand je le mets en pyjama.

19h : Il refuse son biberon (ok ne stresse pas, c’est complètement inhabituel mais ça ne veut rien dire, hein)

19h30 : Mon père lui cuisine en catastrophe une purée de carotte et pendant ce temps G. hurle à la mort parce qu’il a faim mais refuse toujours son biberon (pas du tout contradictoire cet enfant…)

19h45 : Il a mangé sa purée, un peu. Mon mari rentre enfin et on peut aller lui lire son histoire et le coucher.

20h : Un bisous. Un bonne nuit. Il s’endort. Immédiatement. (Je suis sur le c.., je crie victoire)

20h15 : Ouiiiiiiin ouiiiinnnn ouiiiiinnnnnnnnn (ah ba oui c’était trop beau). Ok pas de panique nous devons partir à 20h45 on a donc ½ heure pour le calmer. Ea-sy.

20h30 : Ça s’empire, il pleure tellement qu’il transpire. Je le prends dans les bras, mon cœur bat à 100 à l’heure. Il me regarde. Malgré mon faux sourire de circonstance je crois bien qu’il perçoit mon stress. Ses petites mains s’agrippent à moi. Mon cœur bat à 10000.

20h40 : Rien à bougé. Il pleure toujours et là mon mari commence à me regarder d’un petit air qui veut dire  « mmm …on va devoir…y…aller…si si »

20h45 : Je repose mon bébé qui hurle dans son lit, je quitte la chambre, je fonds en larme. Rien ne va plus, je veux tout annuler.

20h50 : Mon père me met à la porte pour m’aider à franchir le cap et me rassure en me disant qu’il s’occupe de tout et qu’il m’envoie un message quand il dort.

20h55 : On est dans la voiture, on est en retard, je suis en larmes et mon maquillage s’est fait la malle. Bref une jolie soirée en perspective !

Puis une longue période de mutisme. Je ne parle pas, je me dis que je suis une horrible mère qui laisse son bébé dans un tel état pour passer une soirée sans lui et ne même pas rentrer dormir. Zen.

21h30 : Texto de mon papa : « Tout va bien, il est calme, dans son lit, j’ai ma main posée sur son ventre, ils ‘endort »

21h31 : Un poids s’envole, je commence à respirer, à souffler, à sourire.

21h35 : La soirée débute, on commande une bonne bouteille de vin pour se remettre de nos émotions.

 

Restaurant merveilleux

Puis une soirée à siroter du champagne sur notre terrasse jusqu’à 3h du mat’

Refaire le monde

Retrouver sa jeunesse

 Se marrer comme des dindes

Être avec lui, rien qu’avec lui, sans se soucier du prochain biberon à 7h

S’endormir avec bien trop de bulles qui me montent à la tête

Se réveiller à 10h40

 

12h30 : Nous retrouvons notre bébé, il nous fait la fête, il a l’air très heureux et pas du tout traumatisé. Je suis heureuse de le serrer dans mes bras.

13h : L’ange se transforme en démon.

14h : Déjeuner englouti en 5 minutes pour cause de bébé hurlant.

15h : On rentre à la maison, trop c’est trop. On commence déjà à regretter notre soirée d’hier.

17h : On se demande si on a le droit de le coucher si tôt tellement il est infernal.

19h : Biberon. Allez plus qu’une demi heure à tenir.

19h30 : Au dodo. Il s’endort tout de suite.

On se pose enfin sur le canap et on se dit qu’en l’espace d’une après midi on a perdu tout le bénéfice de notre soirée.

On s’est dit qu’avant c’était quand même plus simple.

On s’est dit que pourtant demain on recommencerait tout les yeux fermés.

Bref, on s’est dit qu’on était parents.