S’il y a bien une leçon que je tire de ces dix huit derniers mois c’est bien cela : tout est un éternel recommencement, rien ne semble vraiment jamais acquis. Ni le sommeil, ni l’alimentation, ni les hauts, ni les bas ! Les phases sans ombres au tableau ne durent jamais mais les phases difficiles non plus (et heureusement!) . Eh ba on est bien avancé me direz-vous !
Prenons le sommeil par exemple, mon fils a fait ses nuits très vite, quel bonheur, puis d’un coup c’est le revers de médaille ! Ce gros dormeur est devenu avec le temps un petit dormeur, rien d’insurmontable, il dort bien la nuit mais les siestes sont courtes et les moments de répit par conséquent très furtifs !
L’alimentation…ahlala comme je me suis pavanée à dire à 6 mois que mon bébé mangeait tout, aimait tout et qu’il n’y avait aucun soucis de ce côté là ! Maintenant il a des phases où c’est plus compliqué avec la nourriture, des phases où il s’en détourne même complètement et puis ça revient !
Petit, il pouvait dormir n’importe où, on pouvait le prendre avec nous pour aller dîner chez des amis, le faire dormir dans une chambre sans problèmes ! Aujourd’hui c’est devenu très difficile, lui changer son cadre pour l’endormir provoque une crise de pleurs et on fini souvent par baisser les bras.
A contrario il y a encore pas si longtemps, mon fils était très accroché à moi, sans cesse pour être honnête, aujourd’hui il est beaucoup plus ouvert, va vers les gens et prend de plus en plus d’assurance. Je ne pensais pas qu’on irait si vite et j’en suis très heureuse.
Son rythme a changé aussi, alors que ça a été longtemps un peu le bordel maintenant il est réglé comme du papier à musique! Tout change, tout évolue, que ce soit en positif ou négatif, ainsi va la vie et heureusement sinon on s’embêterait !
Depuis sa naissance nous alternons donc les phases difficiles et les phases de grand bonheur où « tout roule ». Je crois que maintenant je l’ai intégré et je me suis faite à cette idée. Nous sortons d’une phase très douce, un enfant tendre, aimant, qui dort bien, qui mange bien, tout le temps de bonne humeur; ça fait un bien fou, on se regarde en se disant qu’on a de la chance (et qu’il faut savourer cette période!). Et puis, le ciel s’assombrit et tout se détraque, sans raisons apparentes, juste « c’est comme ça ». Ce n’est jamais grave, ça passe toujours mais quand cette phase là commence on ne sait jamais quand elle termine et c’est peut être ça le plus fatiguant. En ce moment, nous attaquons cette phase là, les réveils nocturnes sont revenus, l’alimentation part en vrille, la bonne humeur a été remplacé par beaucoup de grognements.
Le plus important c’est je pense d’arrêter de se torturer l’esprit, à savoir pourquoi, comment, se culpabiliser d’une chose ou d’une autre ! On cherche souvent à comprendre, on s’adapte, on cherche des solutions alors que parfois il n’y a pas forcément de grandes raisons! Quand on regarde un peu chez nos voisins j’ai l’impression que nos enfants traversent tous des phases plus difficiles que d’autres et il y a une multitude de raisons à cela, qu’on ne peut imputer qu’aux parents. Ils grandissent, ils acquièrent de nouvelles facultés, ils veulent plus d’autonomie, ils s’affirment…tout ça en une si petite personne, pas toujours facile de gérer ses émotions !
Alors on s’assoie, on se parle, on s’écoute, on tente de trouver des solutions à chaque petit souci du quotidien, on tente de ne pas perdre patience, de ne pas s’énerver et on attend. Et vous savez-quoi ? ça passe, ça passe toujours.
Avec beaucoup d’amour et un brin de bienveillance on peut tout surmonter et je crois que la vie de parents c’est ça : jongler, s’adapter, trébucher, marcher sans cesse à cloche pied, puis retrouver son équilibre.
*** Doux week-end ***
*** Flore ***
11 Comments
Merci, encore un article déculpabilisant.
De mon côté je ne dirais pas que nous avons eu des phases où tout roulait. Il y a toujours eu des couacs plus ou moins gros avec le sommeil et l’alimentation donc quelque part on est habitué à gérer ces moments délicats. Et comme toi on profite des bons moments, et de la chance d’avoir un petit bonhomme ultra souriant, câlin et sociable.
C’est tout à fait, il a des phases, on cherche des raisons et des solutions alors qu’il n’y en a pas forcement. Mon grand a 5 ans et les phases existent toujours, il remet tout en question, plus rien ne roule et puis ça revient…Je crois que tu as raison il faut juste s’y faire!
Tu as tout très bien résumé. Un coup tout roule parfaitement, et on ne sait jamais pourquoi, il y a un truc qui vrille. Sans aucune raison apparente. Après m’être moi-même beaucoup remise en question (est-ce que ça vient de nous ? de la nounou ? du facteur ? du chat du voisin ? du lit ?) j’ai compris que finalement, on en avait eu pas mal de ces périodes relous et qu’elles finissaient toujours par passer et que tout (ou presque) rentrait dans l’ordre. Je m’en suis rendue compte il n’y a pas si longtemps (et ma fille a trois ans ^^), il faut SURTOUT que je m’en rappelle quand la deuxième sera là 🙂
Bisous
Trop beau tes mots <3 on est en plein dedans avec des nuits parties en vrille depuis quelques longues semaines 5-6-7 ou 8, je ne sais plus… alors qu'elle dormait avant sans se réveiller… On prend sur soi et on est là…
Oui, tu résumes bien la vie de jeunes parents en quelques mots 🙂 Nos enfants débordent de surprises à nous faire découvrir ! Chez nous, c’est la période « angoisse de la séparation », en ce moment, on a un petit koala accroché à sa maman à la maison.
Bises
Laura
Quel joli article plein de douceur comme tu sais si bien les rédiger 🙂 Ha les hauts et les bas ! On connait ça nous aussi ! Trop bien d’ailleurs… Mais c’est ça avec un peu de patience on arrive vraiment à tout finalement, même si souvent il y a de quoi la perdre… La patience ! Mais au final on retient que le meilleurs et c’est ça qui compte ! Bon courage pour la phase « moins bien » 🙂
Coucou!
Oh oui, tout est « phase »
Je crois que rien que de le comprendre, cela aide déjà beaucoup!
Gros bisous
Virginie
C’est tellement vrai ! C’est pour ça que j’hésite toujours à atténuer l’enthousiasme des mamans qui sont trop heureuses que leur bébé fasse ses nuits à 2 mois… Choupie aussi faisait ses nuits à 2 mois ! Et fût un temps, je m’extasiais qu’elle mange de tout… alors qu’à présent, je bataille pour qu’elle mange autre chose que des pâtes…
Et je suis comme toi, je crois que je commence à m’y faire, à pouvoir me détacher d’une phase difficile en me disant que ça passera, comme le reste. Eh, nous aussi, on grandit 😉
Être parent, c’est accepter de ne pas avoir le contrôle sur tout…tout ne fonctionne pas comme on le souhaiterait et l’imprévu fait désormais parti de notre quotidien…au cours de cette magnifique aventure, il n’y a pas que l’enfant qui grandit, nous aussi, nous apprenons à voir la vie autrement et nous évoluons…l’enfant en bas âge est au prise avec des émotions et des sensations qu’il ne comprend pas et ne sait pas encore traduire à travers le langage…c’est à nous de les accompagner au mieux dans cette période de tsunami émotionnel qu’ils traversent! Un grand merci pour ton témoignage et ce bel article…je me permettrai de le conseiller à des mamans (je suis psy et je travaille dans le domaine de la parentalité) avec qui je travaille et qui ressentent une vive culpabilité lorsqu’elle sature dans leur rôle de mère…
Wow je trouve que tu prends la maternité et beaucoup de positivisme.
Ma fille a 4 mois et demi et je suis toujours inquiète de bien faire et culpabilise pour tout.
J’adore les moments que nous passons ensemble, j’ai encore du mal à réaliser que mon mari et moi avons crée cette merveilleuse créature mais je trouve que la maternité fait aussi remonter énormément de choses, de casseroles ou de souvenirs de l’enfance pas toujours faciles à gérer …
Voilà j’avais juste envie de témoigner j’espère que tu ne m’en voudras pas. Mais je trouve que ce post aide à prendre du recul.
Ps: as-tu des conseils pour 1/ aider ton bébé à s’endormir seul (bon la mienne a pas encore 5 mois) sans le laisser pleurer, ça je peux pas … 2/ comment as-tu géré les micro-siestes de ton bébé… Je gère la même situation .
Merci d’avance
Mais quand même, vivement le prochain moment de répit !