Côté mamanJe me questionne

Oh une petite fessée, c’est pas grave si ? …

posted by mamanlouve 6 janvier 2017 95 Comments

Je n’ai pas l’habitude de parler ici de sujets parfois « polémiques » mais il y a des choses qui me remuent trop… Fin de grossesse, hormones en ébullition, fatigue, je crois que certaines choses ne passent pas, alors je cherche à comprendre et comme bien souvent, je finis par écrire mon ressenti.

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Aussi loin que je me souvienne je ne me suis jamais posée la question de si j’allais mettre des fessées ou claques à mes enfants, cela fait partie pour moi des sujets qui ne m’ont demandé aucune réflexion tant c’était évident. Pendant ma première grossesse, alors enceinte d’environ 5 mois, j’étais entrain de déjeuner avec mon mari et au détour d’une conversation nous commençons à parler de la fessée. Je m’attendais à une discussion de 2 minutes où nous allions tous deux lever les yeux au ciel et dire que tout ceci ne méritait même pas qu’on en parle, et pourtant ça ne s’est pas passé comme prévu. Mon mari m’a alors dit qu’il ne voyait pas le problème à donner une fessée de temps en temps. Les bras m’en sont tombés, je suis restée bouche bée, j’ai posé la main sur mon ventre et j’ai répondu : « alors là on va avoir un gros soucis toi et moi ». S’en est suivi une longue discussion où il m’a expliqué qu’il en avait reçu et qu’il n’avait pas l’impression de s’en porter plus mal. Nous avons longtemps débattu, il m’a écouté et m’a dit qu’il respecterait ma décision, qu’il ne le ferait pas, mais qu’il n’était pas encore réellement convaincu. Il y a quelques jours, trois ans après cette discussion, nous sommes revenus là dessus et il m’a dit qu’aujourd’hui ça ne lui viendrait même pas à l’esprit de lever la main sur notre fils, qu’il avait appris à faire différemment et compris l’impact de ce geste. Il m’a alors expliqué qu’il pense qu’il n’était juste pas assez informé sur les conséquences et l’inefficacité de ces méthodes, et je pense qu’il a touché du doigt quelque chose de très important.

Je sais que nous sommes beaucoup de personnes de notre génération à avoir reçu des claques et des fessées, et que pour une partie d’entre nous cela nous paraît alors normal de reproduire ce schéma. Je ne jette pas la pierre à nos parents qui avaient sans doute moins accès que nous à toutes ces informations précieuses sur les conséquences de ce geste…Mais aujourd’hui nous savons. Nous savons l’humiliation qu’une fessée représente pour un enfant, nous savons que cela provoque une perte d’estime d’eux même, et nous savons que c’est inefficace, alors pour toutes ces raisons j’ai du mal à comprendre que l’on puisse continuer dans ce sens. Je crois que la phrase que je ne supporte plus d’entendre c’est : « J’ai pris des fessées étant jeune et je n’en suis pas mort(e) ! ». C’est un non sens pour moi, il y a tant de choses difficiles dont on ne meurt pas au cours de nos vies, ça ne veut pas dire pour autant qu’elles sont justifiables. Beaucoup de gens confondent malheureusement encore autorité et sévérité, or il est évident que l’on peut éduquer sans taper.

Si vous lisez mon blog, vous commencez à me connaître, je tends vers une éducation bienveillante c’est vrai, mais je n’en fais pas un mode de vie, j’avoue d’ailleurs souvent mes faiblesses! Je suis humaine, je me sens souvent démunie face à certaines situations, je n’ai pas les solutions à tout, je fais beaucoup d’erreurs mais la violence ne fera jamais partie de mon mode d’éducation. Certains me trouveront bien sûr de moi et pourtant je sais ce que c’est que d’avoir envie de péter les plombs, d’être à bout ! Dans le fond, j’arrive à comprendre ce geste qui part sans prévenir, vraiment, j’arrive à comprendre qu’on se sente si démuni, si dépassé et qu’on ne trouve plus aucune autre issue face à une crise, qu’on ait envie de la faire cesser immédiatement en ayant ce genre de geste. Et vous savez quoi ? Cela aura sûrement l’effet souhaité, mais malheureusement ce ne sera pas pour les bonnes raisons…Quand un enfant reçoit une fessée il est parfois surpris, a mal, et ressent de la peur face à ce comportement, alors parfois il pleure, et parfois il se tait d’un seul coup. Vous aurez réussi à faire preuve d’autorité envers votre enfant par la peur, pour moi la fessée est alors un aveu de faiblesse plus que d’autorité. Quand le parent ne sait plus comment se faire obéir, il utilise quelque chose que lui seul peut faire, auquel son enfant ne peut bien souvent pas répondre, et il montre en réalité ses failles plus que ses forces.

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Un matin où j’emmenais little G à la crèche, il m’a fait une crise en pleine rue, il ne voulait pas monter dans la voiture…Pas de chance ce matin là j’avais un rendez-vous de travail très important et j’étais assez stressée, ma patience n’était pas au rendez-vous et je ne savais plus quoi faire pour le faire entrer dans cette voiture!!! La colère montait, montait, montait et je me suis alors mis à sa hauteur et je lui ai attrapé les épaules brusquement en hurlant : « maintenant stop, ça suffit, monte dans cette voiture ! ». Little G a sursauté quand je l’ai empoigné et m’a regardé avec un regard que je ne pourrais jamais oublier, entre surprise et peur, jamais il ne m’avait regardé comme ça. D’un coup j’ai tout relâché, je l’ai regardé et j’ai fondu en larmes, je l’ai pris dans mes bras et je me suis excusée immédiatement. Mon comportement n’était pas adapté, il était même disproportionné et croyez-moi je repense encore souvent à ce regard…Alors oui, il m’a tout de suite obéit, il est monté dans la voiture et n’a plus dit un mot mais moi mon coeur s’est brisé, je venais de céder face à tout ce que je méprisais. Je venais de me faire obéir par la peur. Little G n’est pas monté dans cette voiture parce qu’il a compris que c’était important et que c’était l’heure d’aller à la crèche, non, little G est monté dans cette voiture parce qu’il a eu peur de sa maman. Cet épisode, qui date pourtant, m’a fait définitivement prendre conscience que cette « petite violence » comme on l’appelle parfois n’est ni bonne pour l’enfant, ni une preuve d’éducation. J’ai conscience que j’ai été trop loin à mon sens et cela me permet vraiment de comprendre que le parent puisse glisser vers ça. Maintenant il est important de savoir s’excuser et de montrer à son enfant que bien qu’on ne soit toujours pas d’accord avec le comportement de celui-ci, nous n’avons pas eu une bonne attitude pour gérer ce conflit. Cela montre également à nos enfants que nous sommes capables de nous excuser.

Je sais à quel point le rôle de parent peut être parfois difficile mais je pense qu’il faut trouver en nous les ressources nécessaires pour se faire obéir autrement, et cela passe par le dialogue. Ça paraît si bête à écrire et pourtant…Le jour où votre enfant vous obéira parce que vous lui avez demandé quelque chose et non pas parce qu’il a peur des répercussions vous vous sentirez grandi, en tout cas ce sont mes victoires au quotidien. J’ai appris à gérer mes agacements, j’ai appris au fil du temps à gérer ses colères, à prendre du recul physiquement, à me calmer, et j’ai essayé d’instaurer un vrai dialogue sur chacune de ses émotions pour pouvoir agir plus efficacement après. Je crois qu’il n’y a rien de plus important à mes yeux que le fait que mon fils se sente sécurisé, tant physiquement qu’émotionnellement. Je ne dis pas que c’est facile, loin de là mais je pense qu’il faut chercher son truc, chercher ses petites solutions personnelles pour ne pas tomber dans cette facilité…Enfin j’essaye d’inculquer à little G certaines valeurs, et quitte à tomber dans le cliché, la violence n’en fait pas partie. Je ne sais pas comment je pourrais lui expliquer qu’on ne tape pas d’autres enfants, si je tape mon fils pour lui faire comprendre qu’il a fait une bêtise, cela n’a aucun sens.

***

Lever la main sur son enfant, même avec ces « petites violences du quotidien » c’est perdre son autorité, c’est montrer ses faiblesses, c’est se faire respecter par la violence et tout ceci ne me convient pas dans ma façon personnelle d’éduquer mon enfant. Je souhaite lui apprendre le respect et pour cela ça commence par le respecter lui en tant que petite personne à part entière. Alors oui la fessée vient d’être interdite en France, certains trouvent cela ridicule, certains trouvent que ce n’est pas le premier des combats, certains trouvent que l’éducation se perd. Personnellement je trouve que ça tombe sous le sens, et je trouve même cela dommage qu’on ait besoin d’une loi, même si celle-ci a en réalité pour but d’éveiller les consciences. Même un parent aimant et bienveillant peut, à l’occasion, s’énerver et commettre des erreurs, ça je le comprends entièrement mais en faire un mode d’éducation j’avoue que j’ai du mal.

Enfin, le problème dans ce genre de « débat » c’est que j’ai l’impression que les personnes de l’autre côté banalisent la fessée et eux pensent que je la dramatise. La discussion entre deux personnes qui ont des positions opposées sur un sujet si sensible est alors assez difficile, voire impossible, mais j’ai une petite voix naïve au fond de moi qui me dit que peut être c’est un manque d’informations sur le sujet… Toujours est-il que voici mon opinion, et j’ai conscience qu’elle est très personnelle. Enfin, je ne suis pas là pour juger ou jeter la pierre, il y a pleins de principes d’éducation qui ne vont pas dans mon sens et chacun fait ce qu’il veut chez soi, chacun choisit sa voie, chacun éduque ses enfants comme bon lui semble et chacun fait comme il peut, mais c’était important pour moi aujourd’hui de donner mon opinion sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur.

Doux week-end à tous,

Je vous embrasse,

*** Flore ***

95 Comments

Marie 6 janvier 2017 at 8 h 54 min

Maman de deux enfants (12 & 8 ans), je n’ai jamais donné de fessée ni même de tape sur la main. Comme pour toi, ce fut un choix immédiat. .. qui a été souvent mal compris… un enfant ne peut pas tout comprendre mais il ne doit, à mes yeux, obéir par peur mais par confiance. Pendant quelques années, mes enfants ne comprenaient pas toujours pourquoi elles devaient faire ce que je leur demandais même si je leur expliquais mais elles avaient confiance en nous, leurs parents, pour savoir qu’on agissait pour elles, pour leur bien.
Reste le problème parfois des nounous, des grands parents, des baby-sitters ou même parfois de l’école, alors j’ai toujours été très claire avec tous ceux qui ont gardé mes filles : elles n’ont jamais reçu de fessées et cela devait toujours être le cas.
Nous sommes de plus en plus à ne plus passer par la fessée, sans pour autant être des parents laxistes.
Bonne journée.

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juste1maman 6 janvier 2017 at 10 h 15 min

ma nounou tire les petits cheveux juste au-dessus de l’oreille. Le problème c’est que j’ai beau lui dire de ne pas le faire, je ne suis pas là pour voir si elle m’écoute, ou non. Mais bon, petit e. commence à tout répéter, donc on arrive à savoir pas mal de choses… La dernière fois, elle lui a tiré les cheveux pour un pipi pantalon : je me suis vue lui crever les yeux !!! Mais je l’ai regardé droit dans les yeux et lui ai fait comprendre que plus jamais elle ne referait ça ! Vivement qu’il s’en aille de chez elle…plus que 7 mois

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E 6 janvier 2017 at 13 h 04 min

un truc pareil ca se signal , si vous trouvez supportable d’attendre 7 mois pour vs en debarraser , votre enfant dois la suporter chaque jour , et tout les enfants qui passeront après lui , quel horreur.

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 08 min

Bonjour : le comportement de votre Nounou est inacceptable et surtout interdit. Faites lui bien comprendre que si vous entendez encore ce genre de chose, vous pouvez l’attaquer, et lui faire perdre son agrément. Bon courage.

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charlotte 7 janvier 2017 at 10 h 34 min

OMG mais c’est horrible

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Happy Mother 6 janvier 2017 at 9 h 00 min

Bonjour, comme souvent (toujours?) tes mots résonnent en moi 😀
Merci pour ce bel article et belle journée

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juste1maman 6 janvier 2017 at 9 h 03 min

Alors je vais te faire rager, mais j’ai pris pas mal de claques quand j’étais petite, pas de fessée, et je peux t’assurer que c’était le seul moyen de me calmer ! Pour petit e., on privilégie le coin, endroit dans lequel il passe sa vie en ce moment car il nous fait sa crise d’adolescence à 2 ans et demi, lol…
Depuis 2 ans et demi, j’ai craqué 2 fois.
La première fois fut une fessée dans un parking car ça faisait 30 min que j’attendais qu’il arrête de se mettre en arc pour ne pas monter dans son siège…La fessée (par dessus les vêtements) n’a eu aucun effet…
La deuxième fois, là en revanche, il n’a pas du tout apprécié la petite tape sur les fesses pendant le change (hyper turbulent sur la table à langer à cette époque). Et moi non plus d’ailleurs. J’en ai chialé et je l’ai serré fort contre moi pour m’excuser (ça doit être ce jour là que j’ai perdu toute autorité d’ailleurs). Il ne m’en a pas voulu et c’est bien ce qui m’a choqué. J’étais dégoûtée d’être une maman qui avait « battu » son enfant et qu’il m’aime quand même…
Cependant, la Suède a été pionnière à ce sujet, et cette décision n’a pas eu l’effet escompté. (voir cet article http://www.lepoint.fr/societe/les-suedois-ces-enfants-gates-a-qui-on-a-laisse-le-pouvoir-28-10-2013-1748628_23.php).
Donc je ne sais pas où me placer sur le sujet de la fessée. Je ne l’assume pas, et en même temps des fois, quand nous sommes désemparées face à leurs crises, je peux concevoir cette faiblesse.

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Popie 6 janvier 2017 at 14 h 13 min

J’ai lu l’exact opposé sur la Suède. Comme quoi il y a aussi un parti pris. Je pense que dans toute façon la loi française n’a rien à voir avec la loi suédoise et que la mentalité étant très différente il y a quand même très peu de chances pour que ça se passe de la même manière

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Aude 6 janvier 2017 at 9 h 07 min

Amen <3 <3 <3

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charlotte 6 janvier 2017 at 9 h 13 min

C’est un sujet qui divise notre société, je sais pas si j’ai raison ou tord et je rejoins juste1maman. Nous utilisons le bon coin et à trois et demi, il est très vexé d’y aller donc c’est efficace. J’ai été craqué mais je reconnais que l’efficacité n’est pas là.

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juste1maman 6 janvier 2017 at 10 h 16 min

j’avais visité une nounou, quand je cherchais à la naissance de petit e., qui utilisait la chaise à réfléchir… Jamais testé mais ça peut être une idée de secours, lol

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Mrs Paillettes 6 janvier 2017 at 9 h 42 min

C’est THE sujet de tous les parents. Je comprends parfaitement ta position et bravo pour la clairvoyance de ton mari.
En lisant ton article, je ne sais vraiment pas ou me placer … Même chose que juste1maman, j’ai déjà craqué, ma Chouchou a déjà reçu pour exactement la même raison que juste1maman, l’asseoir dans son siège auto était un calvaire, mais même chose aucun effet, alors j’ai contourné pour le problème par un jeu, enfin plus tôt du chantage matériel (ou je sais ce n’est pas forcément mieux, mais j’étais à cours d’idée). Elle a reçu quelques claques, je l’avoue, bien malgré moi, je ne me trouverais pas d’excuses, je n’en ai pas, mais quand j’ai constaté que cela n’avait aucun effet, j’ai décidé de tester le coin, même si je déteste ce mode de punition; a mon grand étonnement cela a fonctionné, mais des fois il faut « taper plus fort », et c’est sur l’histoire du soir que l’on a trouvé le meilleur « chantage », si elle pique une crise, ne veut pas aider à ranger ses jouets, jette sa nourriture par terre (oui oui ça arrive des fois) et bien on lui dit simplement : « si tu n’écoutes pas Papa et Maman, ce soir il n’y aura pas d’histoire », et là elle devient très coopérante :D, je ne sais pas si c’est le meilleur moyen mais en tout cas, ma conscience de jeune maman n’en prend pas un coup et puis ça marche quand même sans violence 🙂

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Sab 6 janvier 2017 at 17 h 59 min

Alors la fessée a tout un tas d effet psychologique sur l enfant mais le chantage c est top comme education! Waou

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Mrs Paillettes 7 janvier 2017 at 10 h 24 min

Tout dépend du chantage qui est fait. Je ne le fais pas en mal, je ne vais pas dans l’extrême. Apres chacune sa position, ce n’est pas la peine de faire ce type de réponse. Nous sommes là pour échanger et non pour se juger.

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Sab 7 janvier 2017 at 10 h 41 min

Idem pour la fessée! Ne partons pas dans les extremes!

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Julie 6 janvier 2017 at 9 h 44 min

Super article! Jeune maman je me reconnais dans tes mots.
Merci!

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Sarah CuteSimplicity 6 janvier 2017 at 9 h 51 min

Comme je te comprends Flore… Il y a quelques mois j’ai écrit un article sur le même sujet http://cutesimplicity.com/la-fessee-enfin-interdite/ après que mon père m’ait dit « On n’a pas le droit de taper sa femme, alors pourquoi a-t-on le droit de taper ses enfants? » Une phrase simple qui résonne encore en moi.

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juste1maman 6 janvier 2017 at 10 h 12 min

c’est une belle phrase…Merci à ton papa !

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Sab 6 janvier 2017 at 17 h 57 min

Oui enfin ca n a rien a voir!!

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 10 min

Si ca a tout à voir : notre enfant est un être humain, que l’on aime plus que tout. Tout comme son conjoint. Pourquoi l’un devrait être plus respecté que l’autre ? 😉

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Sab 7 janvier 2017 at 9 h 49 min

c’est pas ca que j’ai dit: un homme sui tape sa femme, ne le fais pas dans les meme conditions que lorsque l’on eduque notre enfant. Femme battues=enfants battues: OUI mais donner une fessée ou une claque parfois dans ceratines conditions dans un but d’education, ce n’est pas de la maltraitance!
Faut arreter de partir dans les extremes! Tout le monde ne cautionne pas et je comprends tout a fait!

Cindy Anneet 6 janvier 2017 at 9 h 53 min

Avant même de lire ce billet, je savais qu’on ne serait pas complétement d’accord…Je partage la plupart des principes évoqués, mais je fais partie de ces gens qui disent: »Je ne suis pris des claques et je ne suis pas traumatisée » Car je me souviens de ces moments où j’ai exagéré, bon c’est arrivé quand même très rarement, mais je ne souviens m’être dit « là tu es allée trop loin, tu l’a cherché »…Il m’est arrivé de mettre quelques fessées à mon fils et de culpabiliser bien évidement, jamais de m’excuser, mais lui expliquer pourquoi j’avais eu ce geste. Je ne considère pas que la fessée soit partie intégrante de notre mode d’éducation, loin de là, je préfère le mettre au coin, le priver de dessins animés…mais je ne suis pas infaillible. Mon mari et moi sommes d’accord sur l’éducation et les valeurs que nous souhaitons donner à notre enfant et c’est en effet un point très important, nous sommes bienveillants, nous l’aimons plus que tout et lui disons tous les jours et lui aussi d’ailleurs, mais l’un n’empêche pas l’autre…Je fais tout pour que l’on passe de bons moments tous les 3, je sais qu’il se sent en sécurité avec nous, on lui donne des repères, on lui parle et lui explique absolument tout, mais il y a des limites à ne pas dépasser quand même. En quelques lignes je voulais m’exprimer aussi mais c’est pas suffisant, il me faudrait des pages pour exprimer tout ce que j’ai dans la tête. Quant à cette loi, je ne l’a trouve pas absurde mais inutile, les parents continueront à suivre leur mode d’éducation loi ou pas. J’en profite pour vous souhaiter une très bonne et heureuse année remplie de Bonheur à 4!

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juste1maman 6 janvier 2017 at 10 h 21 min

je suis assez d’accord sur le fait que cette loi ne changera rien, les enfants battus (et là je parle des vrais enfants battus) resteront malheureusement battus, et le système ne viendra toujours pas les aider pour autant…
Ce qui m’horripile au plus haut point c’est d’écouter des nanas juger notre éducation alors qu’elles n’ont pas encore d’enfants. Ou les belles mamans qui elles, elles sont trop fortes ces belles mamans, n’ont jamais eu à mettre de claque ! La mienne me répète tout le temps que petit e. est un amour. C’est normal, avec elle il a droit à tout et elle joue toute la journée avec, évidemment qu’il ne va pas criser…

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charlotte 6 janvier 2017 at 11 h 01 min

Je suis assez d’accord sur le fait que je ne m’excuse pas si fessée si il y a. A la maison, c’est j’explique, je préviens, je punis.

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NathGuyo 6 janvier 2017 at 11 h 40 min

Je suis totalement d’accord avec toi !

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Sarah CuteSimplicity 6 janvier 2017 at 16 h 28 min

Pourtant il est bon savoir s’excuser auprès de son enfant quand on a perdu son sang froid et qu’on en est venu aux mains. Cela lui permet d’apprendre que même les grandes personnes peuvent faire des erreurs, le regretter et l’exprimer.
Expliquer à son enfant pourquoi on en est venu à lui mettre une fessée (« je suis désolée, maman est fatiguée, j’ai perdu patience en t’entendant crier, je n’aurais pas du », ce n’est pas la même chose que « se justifier » auprès de lui à coup de « tu es allé trop loin, désolée ».

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Sab 6 janvier 2017 at 18 h 07 min

Comme tu le dis si bien, chacun fait comme il veut! Alors pourquoi cet article? Pourquoi cette loi? ( comme dit plus haut, les enfantsbattus seront toujoyrs battus!)
Je ne suis pas d accord avec toi et je ne bat pas pour autant mes enfants. J ai deja eut recours a la fessé et j assume totalement! Bien sur ce n est pas mon premier reflexe mais parfois c est presque necessaire!
Les psy pondent toujours tout un tas de conneries!
Moi par contre je ne comprends pas que l on puisse peter un plomb avec 1 seul enfant! C est tellement facile quand yen a qu un!!
Bon courage pour la suite alors!

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Popie 6 janvier 2017 at 19 h 47 min

La loi est la parce qu’il est prouve que ce n’est pas bénéfique, ni pour l’enfant, ni pour le parent. Ça ne fait pas obéir les enfants, ça leur fait peur sur le coup c’est tout. Et c’est ce qu’explique cet article… Elle a quand même le droit d’écrire ce qu’elle veut… et concernant le fait que chacun fait ce qu’il veut je ne suis en revanche pas d’accord. On donne l’éducation que l’on souhaite mais en faisant ce qui est mieux pour l’enfant, donc on ne le tape pas.

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Sab 7 janvier 2017 at 10 h 01 min

Ca c’est un point de vue.
Elle a tout à fait le droit d’ecrire cet article qui est tres bien ecrit d’ailleurs et qui explique tres bien son point de vue.
Une fessée ne leur fait pas forcement peur: ils sont surpris et ils prennent conscience qu ils sont allée trop loin. Ils savent que ce n’est pas pour etre méchant. C’est sur qu’il ne faut pas leur donné une fessée et les laisser comme ca sans explication. Mais en expliquant les choses ils comprennent très bien. Ne se sont pas des demeurés!
Quand on voit comment sont devenus les écoles, les enfants ne respectent plus les adultes, ne les ecoutent pas car on les laisse faire les choses à leur rythme, sans regles, sans punitions… ca devient du grand n’importe quoi!

Charlotte 6 janvier 2017 at 22 h 39 min

J’ai dis que je ne m’excuse pas cependant je lui explique pourquoi on en arrive là.

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 19 min

Personnellement je trouve que s’excuser est indispensable pour lui montrer l’exemple : quand l’une de mes filles frappe l’autre, je ne lui demande pas de se justifier. La raison à ce geste n’a aucune espèce d’importance : je me fiche de savoir que l’une a volé le playmobile. ON NE TAPE PAS, peu importe la raison, peu importe les excuses que l’on se cherche (et ca marche pour moi, je suis loin d’être parfaite, ca m’arrive parfois aussi). Oui, je m’excuse auprès de mon enfant, il mérite cet effort, il mérite que je lui montre la bonne voie. On est tous fatigués, on est tous épuisés des cris, des pleurs, des mini rebellions… mais ca ne justifie pas d’être violent. Surtout pas sur l’être que l’on aime plus que tout au monde.
Je me suis prise une 10aine de fessées en tout et pour tout dans ma vie, je m’en souviens, ca m’a fait souffrir, ca m’a fait peur, ca m’a rabaissé, ca ne m’a rien appris de positif. Evidemment que ma mère aurait dû s’excuser pour son geste : nous nous devons un respect mutuel, et l’absence d’excuse démontre simplement que le geste était justifiable, acceptable. En tant qu’ancienne enfant, non, ca n’a jamais été acceptable (j’ai la chance, depuis, d’avoir eu de nombreuses discussions ouvertes et constructives sur le sujet, avec elle).
C’est mon point de vue : une excuse après une violence est un minimal vital, en quelques sortes 😉

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Tiff de Mabulledepensees 6 janvier 2017 at 10 h 07 min

Coucou Flore!

C’est « marrant » car je me retrouve par rapport au petit épisode où Little G a peu avoir peur de t’entendre t’énerver. Il m’est arrivé la même chose un matin pour la crèche, gros retard, moi j’étais malade donc pas bien, Anthoine ne voulait pas aller dans sa poussette il se débattait criait et même tapait, me recevoir une tape sur le nez m’a fait « exploser »et je lui ai mis une tape sur la main, le regard qu’il m’a fait à ce moment là je ne l’oublierai jamais, nous sommes partis pour la crèche car bien sûr il est redevenu calme et je sentais bien que moi j’étais mal, que j’allais pleurer, alors ne plein chemin je me suis arreté et je m suis excusé en lui demandant pardon, en lui disant que si je lui disais de ne pas taper alors moi non plus je ne devais pas le faire, et j’ai passer la journée entre culpabilité et pleurs c’étai horrible. D’expérience je sais à quel point les coups, les fessées peuvent être humiliante et faire si mal au coeur, que j’ai toujours su que jamais je ne lèverai la main sur mes enfant, aujourd’hui en regardant mon Thoinou ça me dégoute d’imaginer lui faire un peu mal pour le calmer, bref, c’est tellement dans les moeurs encore aujourd’hui que les personnes qui font ça pensent qu’ils sont juges alors leur défense est de dire « j’en ai reçu je ne suis pas mort  » ou « on va pas en faire un enfant pourri gâté », c’est dommage.

Merci pour ce joli article!

Bisous!

Tiff de Mabulledepensees.com

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camille 6 janvier 2017 at 10 h 24 min

Hello guapa ! Je te rejoins sur l’importance de ne pas se faire obéir par la peur, et l’absurdité éducative de cette  » obéissance ». En revanche le côté LOI me dérange beaucoup. Je trouve que ça accentue encore l »impression de flicage publique, notamment quand tu sors avec tes enfants. J’avais déjà raconté qu’une nana avait voulu appeler les flics dans le bus parce que mon bébé pleurait ( de fatigue !!) là j’ai l’impression que les regards, remarques, avis et surveillance seront encore décuplés, c’est assez pesant quand on fait déjà son maximum et qu’on se sent jugés à longueur de journées ! Entre les voisins qui tapent quand les petits pleurent et la mamie du coin qui te reprend au parc, sans compter la trentenaire branchée éducation positive qui se permet d’intervenir au supermarché quand tu dis  » non pas de gâteau » pour reformuler à ta place  » tu as envie d’un gâteau ? je comprends, blablabla », tout le monde a un droit de regard sur ton éducation et tes loulous, ça ajoute une pression épuisante.. Une copine dont le fils ne voulait rien pour le diner et était épuisé a raconté innocemment le lendemain à la crèche qu’il s’était couché sans diner. Je ne te raconte pas le drame que ça a fait, ne pas faire diner un enfant ça entrait dans le cadre de la maltraitance, blablabla… Tu vas me dire que je mélange tout mais j’ai une impression générale de parano et de surveillance générale super, super oppressante. Ce n’est que mon ressenti hein 😉 Plein de baisers ! Cam

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Mémento Eve 6 janvier 2017 at 10 h 31 min

Le grand débat du moment. Comme d’autres commentaires, à la naissance de mon fils je faisais partis des mamans « une fessé ça fait pas de mal ». Pareil que les autres mamans ici, un jour un coup de pied de trop cumulé avec de la fatigue lors du change, la main est partie. J’ai regretté tout de suite mon geste où je me suis mise à pleuré immédiatement. Mon chéri ne partage pas mon point de vue sur ce sujet. Il ne m’a néanmoins pas descendu en flèche quand il a compris mon geste suite aux pleures de notre fils. Il m’a réconforté au contraire. Maintenant c’est le coin. Et il y passe beaucoup de temps. Mais cette technique marche. Je suis issue d’une fille de 5 enfants et chez nous la fessé ou la claque a été le mode d’éducation quand on ne respectaiT pas nos parents. J’ai cette éducation en tête. Mais je sais bien que cela ne marche pas et aux contraires peut créer ensuite de la distance dans la relation parent-enfant. J’ai mis définitivement ce mode d’éducation de côté le jour où en présence de mes parents mon fils m’a poussé à l’extrême, un énervement comme j’ai rarement ressenti. J’ai laissé mon fils sur le canapé et je suis allé pleuré dans la cuisine de mes parents. Ces derniers m’ont rejoint, m’ont réconforté et m’ont dit « j’espère que jamais tu ne lèvera la main sur ton fils ». Des mots qui m’ont presque délivré car pour moi et pour la première fois ils avouaient des torts. Donc oui aujourd’hui je pense que la fessé ou la claque n’est absolument pas une solution mais une preuve de faiblesse de la part des parents. Mais personne n’est à l’abri de rien et je ne peux pas promettre que cela ne m’arrivera jamais. Mais le contrôle de soi et la route vers le bonheur est une résolution 2017 😉

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Popie 6 janvier 2017 at 19 h 50 min

je trouve que ton expérience est super positive du coup et je trouve vraiment tes parents incroyables (dans le bon sens) d’avoir pris autant de recul et de reconnaître qu’ils ont eu tort

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AnnC 6 janvier 2017 at 10 h 53 min

Je suis 100% d’accord avec toi… je souhaite éduquer mes enfants dans violence. Ni physique ni verbale. Pas de fessées ou claques mais pas de punitions/chantage non plus (cf l’éducation bienveillante). Et mon mari s’il me suit pour la violence physique à plus de mal pour les punitions. Hier soir encore il a mis notre fille de 3 ans en pleine crise au coin « pour qu’elle se calme/la
Punir de faire une crise » alors ok ça faisait 10 minutes que je bataillais pour qu’elle se calme mais pour moi c’etait pas la bonne méthode…
Et à ce jour si ne pas faire de chantage est dur, je n’ai craqué que 2 fois… une fessee sur la couche dans l’espoir de la calmer 30 secondes pour la mettre dans son siège auto en désespoir de cause comme d’autres ci dessus (ca n’a pas marché…) et récemment une gifle partie toute seule quand elle a refermé un tiroir sur la main de sa petite sœur : ce n’est meme pas passé par mon cerveau, j’ai vu la scène, entendu la petite se mettre à pleurer, pensé qu’elle avait la main broyée (lourd casserolier), ma main est partie sans aucune réflexion… elle a rien compris la pauvre je me suis immédiatement excusée et expliquée (j’ai eu peur) j’ai consolé les 2 qui pleuraient mais j’en suis pas fière… je pense que ça me servira de leçon pour éviter de futurs gestes impulsifs…

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Jen 15 janvier 2019 at 15 h 52 min

Je ne suis absolument pas d’accord avec toi concernant les punitions. Elles sont nécessaires pour mettre justement des limites. Je travaille dans l’éducation et les ados qui n’ont jamais eu de limite (punitions/frustrations)ne sont pas épanouis ni même heureux. Alors ça fend le cœur de punir son enfant, mais c’est important pour sa construction identitaire, personnelle et par rapport au monde qui l’entoure.

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Nose 6 janvier 2017 at 11 h 22 min

Moi aussi j’ai grandi avec ce « la fessée ne fait de mal à personne ». Sauf que dans mon cas si, la fessée et autres humiliation à toute fin éducative ont fortement abîmé et la relation avec ma mère dont j’ai eu peur jusqu’à très tard et la confiance que j’ai en moi. Ça vaut pour mes soeurs aussi. Quand ma soeur a eu son premier enfant, je me rappelle de son désarroi, de sa peur de reproduire. Elle a tout de suite affirmé que ni claque, ni coin, ni punition absurde ne ferait partie de l’éducation qu’elle donnerait. De la patience c’est sûr, beaucoup de patience, de mots, de moments difficiles. Mais aujourd’hui, mon neveu est un grand garçon plein de vie, confiant, respectueux et surtout très bienveillant. Et maintenant que je suis maman à mon tour, je ne me vois pas faire autrement. Même quand c’est difficile, même quand je craque, il est hors de question d’avoir le geste de trop parce que je sais que ça vaut la peine. Ma fille est à l’âge où elle essaie de nous taper et toujours je lui répéte cette même phrase : Tu peux faire de grandes choses avec tes mains mais elles ne dovent jamais servir à taper. Dans cette famille on se fait des câlins, pas du mal. Et chaque fois son câlin arrive derrière. Je vais être encore plus radicale que vous maman louve, je n’accepte pas que dans notre société des enfants reçoivent des coups pzu importe le degrés tout comme je n’accepte pas qu’une femme en reçoive de son mari. Si nous adultes reglions les conflits par la violence, ce monde serait invivable. Il est déjà parfois compliqué. N’en rajoutons pas.
Je finirai avec une petite anecdote. Un jour que je travaillais dans une école, j’étais face à une petite fille qui ne faisait que taper les autres. Un soir j’ai voulu discuter avec sa maman et là…elle s’est pris une claque. Devant moi. Je m’en suis voulu, je n’ai jamais refait cette erreur après mais j’ai compris que les enfants ont les mode de communication qu’on leur donne. La violence en fait partie.
Merci pour ce bel article. Je crois que les choses avancent. Et c’est tant mieux.

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aurélie 26 janvier 2017 at 15 h 06 min

J’ai pu constater exactement la même chose concernant les enfants qui tapent à l’école . Un jour dans la classe de mon fils , ils on parlé de la fessée avec la maitresse : quand il m’a raconté ça , je lui ai demandé qui en recevait dans sa classe, et il m’a énuméré les 5 qui tapaient ou avaient souvent un comportement méchant régulièrement ..je lui ai expliqué que si ces enfants voyaient leurs parents régler leurs problèmes en frappant, ils n’avaient juste pas appris à faire autrement. .Je trouve cela très beau et courageux de savoir remettre en question l’éducation de ses parents et reconnaitre la souffrance que l’on a pu subir enfant . Et cela demande de se « retourner » le cerveau pour le remettre à l’endroit , à mon sens, chose qui demande énormément d’effort . Votre soeur et son petit garçon prouvent que la bienveillance appelle la bienveillance…bravo! .. si tout le monde arrivait à faire cela nous aurions peut-être la paix dans ce monde!

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Aurelie 6 janvier 2017 at 11 h 37 min

Je suis tout à fait d´accord sur le principe. Mais dans la pratique, j´admets parfois faire des actes de « petites violences » qui me dégoutent et qui effectivement montre toute mon inaptitude à gérer la situation….Je ´m´excuse toujours mais la période des 2 ans étant si difficile, souvent je crie, etc….Comment arrives-tu à instaurer un dialogue pour mettre des mots sur les émotions avec un petit en crise ? Je n´y suis jamais parvenue. Même une fois la crise passée, à part convenir du fait que oui, il était en colère, je n´arrive pas à en tirer autre chose. Je lui explique toujours qu´il a le droit d´être en colère etc….Mais face aux crises, tout ce que je sais dans la théorie (dialoguer, proposer un coussin de colère, s´isoler pour souffler, le contenir dans les bras) s´évanouit dans la pratique….Si qqn a des astuces je suis preneuse !!

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 24 min

Bon je vais peut-être dire quelque chose de bateau… Mais pour avoir vécu la même chose… Terrible two très dur à vivre avec ma 1ère, je pétais les plombs, je pleurais, je pensais être une horrible mère incompétente, et pourtant je connaissais la théorie. Mais en pratique, je n’arrivais pas à gérer. J’ai vu un psy, j’ai parlé, sorti des choses, compris des trucs. Le terrible two de ma numéro 2 est passé comme une lettre à la Poste : j’avais réglé mes démons, mes propres colères d’enfant, des choses refoulées (en gros j’étais une enfant modèle qui refoulait ses émotions pour plaire à ses parents, alors voir ma fille hurler et se rouler par terre pour des broutilles, 28 fois par jour, c’était trop pour moi, je n’étais pas capable de l’autoriser à exprimer des émotions que je n’avais jamais été autorisées à exprimer, elle faisait resortir tout ca).. Du coup, j’étais beaucoup plus disponible émotionnellement. Ca peut paraitre bête et relever du baratin… Mais pour moi, ca a été une révélation et un gros changement d’attitude.
Les enfants eux… restent des enfants ! Les enfants parfaits, c’est comme les parents parfaits : ca n’existe pas !

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aurélie 26 janvier 2017 at 15 h 22 min

Personnellement je ne trouve pas ça bête , au contraire! j’ai moi aussi compris en lisant des livres de psy , beaucoup de choses sur moi , pourquoi je réagissais d’une certaine façon avec mes enfants..cela m’a fait prendre du recul sur la façon dont j’avais été élevée : avec pleins de préjugés rigides et toujours la peur ou la honte de montrer nos émotions, bref de se montrer tel qu’on est.. et là seulement, ce fut une libération! j’ai arrêté de me conformer automatiquement à ce que j’avais appris , et j’ai pu enfin décider moi même de ce que je pouvais accepter ou non dans le comportement de mes enfants, sans me soucier du regard des autres . Depuis, je sens mon fils tellement plus heureux et confiant en lui même qu’il serait capable d’aller à l’école avec son slip par dessus son pantalon sans être dérouté lol

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Lily 6 janvier 2017 at 11 h 48 min

Tiens merci pour cet article 😉 Je n’y avais jamais vraiment réfléchi. Avec mon mari on a parlé de cette loi, on la trouve un peu ridicule… Pour éveiller les esprits, pourquoi pas plutôt une bonne campagne de com’ publique ? « Quand la loi bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu’une oreille distraite »…
Cependant, à titre personnel je réalise en lisant cet article que je ne donne jamais de fessée à mon fils (2 ans et demi pourtant, c’est la lutte chaque jour, chaque heure…). Au maximum, je crie (fort). Le geste de la fessée ne m’est jamais venu spontanément « sans réfléchir ». Il est vrai que je n’en ai pas reçu, petite.

Aaaah le coup du siège auto ! Ici, je prend mon temps, tant pis si ça nous met en retard, mais avec le petit frère de 9 mois à gérer en même temps, impossible de traîner un enfant non-coopératif 😉 Au pire, le « bon eh bien reste là si tu veux, moi je rentre à la maison avec ton frère », en joignant le geste à la parole, est trèèèès efficace 😉

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Léa 6 janvier 2017 at 11 h 53 min

Merci pour ce bel article. J’aime bcp lire ton blog ! Je suis maman (presque 28 ans) d’un petit gars de 3 ans et d’un bébé de 6 mois, au foyer actuellement. Je me retrouve vmt dans tes réflexions, je passe par les mêmes questionnements et tu me confortes dans mes intuitions ! Il m’est malheureusement arrivé, avec la fatigue, etc. de gifler mon grand, de lui crier dessus, de le rejeter violemment dans sa chambre… En particulier quand il crie alors que je lui demande de faire le calme car je galère à endormir le tout petit ou quand il se met à me taper, parfois violemment. J’ai alors une colère énorme qui me submerge et le sentiment que « c’est intolérable » ! Mes gestes me soulagent, sur l’instant. Et puis alors que se passe-t-il ? Il hurle, il perd totalement contrôle. Puis une fois l’émotion passée, dans la journée qui suit, je le sens mal, il a tendance à reproduire ces mauvais comportements, à faire des blocages. Je me sens honteuse, une mère nulle et dépassée. J’ai de la peine pour lui. Cela a parfois aussi une répercussion sur mon mari, qui adopte un regard plus sévère sur notre fils. Comme je n’aime pas cette ambiance familiale ! Alors je me rappelle que NON, je veux garder mon regard bienveillant et aimant sur mon fils COÛTE QUE COÛTE. Je mets mon désir d’avoir un enfant obéissant au doigt et à l’oeil au placard et je savoure au contraire toute sa volonté de bien faire au quotidien ! Si un blocage se présente je cherche à le comprendre rapidement pour aider mon « 3 ans » à s’apaiser. Et surtout, quand je sens que la tension monte en moi je me dis « C’est pas grave Léa ! » (Réplique d’Hélène bonhomme des Fabuleuses au foyer ! Le lâcher-prise est un super allié !) Les journées n’ont alors rien à voir. Et je profite bien mieux de mon petit bonhomme ! Quelques fois, avec la grosse fatigue ou des réflexions environnantes je doute, mais lire tes posts me donne une belle piqûre de rappel ! Merci Flore !

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NathGuyo 6 janvier 2017 at 12 h 05 min

Mon Dieu tu as agrippé ton fils par les épaules ??? Je ne vois pas la gravité du geste, et le regard de ton fils je pense que ça devait surtout être le fait qu’il comprenais qu’il était allé trop loin pour toi à ce moment là… peur peut-être, surprise surtout, prise de conscience aussi !
Sérieusement, je pense quand même qu’il ne faut pas virer dans l’extrême inverse non plus.
Je suis contre les fessées, mais il m’est arrivée d’en donner, très rarement. Je me sens mal immédiatement après, ca a soulagé ma colère sur le moment mais le sentiment de culpabilité est pire. Par contre, ça a toujours amené à une prise de conscience chez lui. Il m’est arrivé de m’excuser aussi, quand je m’en voulais trop. Et je m’expliquais sur ce geste, afin qu’il comprenne bien pourquoi je pouvais en arriver là.
C’est la société aussi qui veut cette culpabilité, car fondamentalement je ne pense pas que ça perturbe un enfant lorsque c’est fait exceptionnellement, pour certaines raisons, et dans l’amour et la confiance d’un foyer. Tout est dans la mesure, et oui les adultes ont parfois le droit de faire certaines choses et pas les enfants, ça ne me parait pas totalement aberrant… Il faut qu’ils sachent qu’on peut être à bout on n’est pas parfait et notre patience a des limites, ça fait partie de l’apprentissage de la vie !

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juste1maman 6 janvier 2017 at 15 h 06 min

Complètement d’accord 🙂 !

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wizz 8 janvier 2017 at 14 h 27 min

Je suis bien d’accord , tout est dans la mesure. je crois que l’état avec ses innombrables lois sur la famille , veut encore régir des domaines qui ressortent de la vie privée des gens. pour ce qui est de la fessée , il y a des enfants sur qui c’est la seule chose efficace. Le tout est de ne pas aller dans l’excès. Bien d’accord avec Nathguyo pour dire que c’est la société qui veut cette culpabilité et qu’une fessée donnée dans un cadre familial où l’amour, l’attention et la confiance régnent n’ont de conséquence que celle de la prise de conscience par l’enfant , à mon avis. en tous cas, même s’il m’arrive de ressentir de la culpabilité après avoir donné une fessée , m’excuser auprès de son enfant ne me semble pas une bonne solution , car l’enfant a besoin de repères et je trouve qu’on peut s’excuser auprès de son enfant quand il est plus âgé et en âge de discerner les défauts de ses parents.

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Sab 9 janvier 2017 at 7 h 30 min

Tout a fait d accord! Tout est dit!

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aurélie 26 janvier 2017 at 15 h 34 min

« une fessée donnée dans un cadre familial où l’amour, l’attention et la confiance règnent » ? c’est votre point de vue , mais je trouve personnellement que cela n’a aucun sens..

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Sab 26 janvier 2017 at 19 h 09 min

Chacun son point de vue!

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Cyrielle 6 janvier 2017 at 13 h 03 min

J’ai récemment écrit un article à ce sujet, je suis tout à fait d’accord avec toi…

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Claire 6 janvier 2017 at 15 h 00 min

Merci Flore pour ce très belle article. Je partage ton point de vu à 100%.
Effectivement le manque d’information y joue pour beaucoup mais cela demande aussi une grande remise en question personnelle que beaucoup de personnes ne souhaitent pas faire.
J’espère que cette loi permettra de diffuser de l’information et de faire changer doucement mais surement les mentalités (même si j’aimerais que ce soit rapidement).

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Emma 6 janvier 2017 at 15 h 58 min

Très bien écrit comme toujours.
Avant d’avoir ma fille de 2 ans je disais « j’ai reçu des fessées et je n’en suis pas morte donc si je dois en donner je le ferais ». J’ai déjà eu une conversation avec une collègue qui est « contre » la fessée, et je ne réfléchissais pas plus que ça à l’éducation… Mais une fois maman, toujours sans trop réfléchir, hors de question de donner une fessée.
Voilà juste pour dire que des fois on dit des choses sans trop réfléchir mais finalement on se rend compte qu’on fait l’inverse de ce qu’on pensait (j’ai une liste de choses à n’en plus finir que je fais différemment de ce que je pensais)

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Bulma 6 janvier 2017 at 17 h 02 min

Je découvre cette article, qui fait sens dans ma tête, je fais partie de ceux qui ont eu l’éducation ‘ une claque parce que tu l’a mérité ‘ . Mais méritons vraiment d’être frapper ? , ai-je le droit de mettre une claque à mon copain parce qu’il gueule ?, a-t-il le droit de me frapper parce que ne veut pas faire ce qu’il me demande ? Bien sur que non, c’est du respect, de la violence et c’est puni par la loi.
L’éducation par la peur est efficace dans l’immédiat, elle a fonctionné avec moi, j’ai appris à mentir, j’ai appris à reporter la faute sur les autres, j’ai appris à comprendre la faiblesse de mes parents, à en jouer, après tout une claque de tue pas mais un marque peut avoir des conséquence bien plus grave, qui aura le mot final ? Moi avec plus de 15 ans d’expérience ou toi qui n’a jamais su me comprendre réellement. J’ai perdu ma confiance en moi, je n’ose aujourd’hui toujours pas dire bonjour ou appelé quelqu’un , je déteste les gens car ils sont source de souffrance et de douleur.
Mon père a cessé me coller des baffes le jour en j’ai tendu la joue en lui disant ‘ Va -y frappe moi, frappe ta propre fille et surtout regarde bien le mépris que j’ai pour toi, soit l’être faible que tu représente pour moi ‘
Aujourd’hui je suis maman d’une petite fille de 9 mois, elle me met à rude épreuve chaque jour, mais j’ai pour le moment toujours réussi à me contrôlé, (c’est parfois bien dur ^^) je sais que peut être un jour la main partira mais ce sera une défaite pour moi.
Hier soir en allant chez le médecin, A. avait décidé de jouer avec les livres dans la salle d’attente, vu qu’elle se met debout aucun problème pour elle, au début elle regarde juste puis commence à tout mettre par terre, je me lève et ramasse, encore et encore et encore durant 1 h , j’étais accroupie derrière elle est à chaque livre qu’elle mettait par terre je le récupéré et lui disait  » Fait doucement mon coeur, les livres c’est fragile faut faire attention  » quand elle me donnait un livre elle même je lui disait  » bravo, je suis fière de toi mon coeur  » et ainsi de suite . Il y avait plusieurs personnes dans la salle d’attente, je devais leur paraitre bien nul et mère laxiste, mais une vieille dame, m’interpelle et me dit :
 » Je vous félicite pour le grand calme dont vous faites preuve , bon nombre de personne aurait déjà gronder ou punis leur enfant  »
la seul chose que j’ai pu répondre c’est :  » C’est mon rôle de l’accompagné dans chaque étape de sa vie,dure et longue soit elle, et que puis-je faire ? Elle est trop petite pour comprendre et ça dérange qui ici ? Elle ? Moi ? non pas le moins du monde, alors pour les autres ce n’ai pas mon problème 😀

La fessé fait parti de notre éducation, et c’est du passé, il y aura encore des erreurs, personne n’est parfait mais commençons par dire ‘ .Je veux faire de mon mieux ‘, ne justifions pas ce geste de normal ou sans gravité jusqu’à parce qu’on l’a vécu.
Peut justifié un attouchement sexuel sur des enfants parce que c’est pas si grave ou qu’on en meurt pas ? Non, alors essayons de faire pareil pour les violences contre les enfants 🙂

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 27 min

Votre exemple est parfait ! C’est exactement ca : la patience, on en manque terriblement de nos jours. Alors on va à la facilité : crier, taper…

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Sab 7 janvier 2017 at 9 h 22 min

Par contre si à 9 mois elle vous let deja a rude epreuve, vous n avez pas fini! C est jusqu a 1 an qu ils sont le plus sage je trouve!!
C est tres bien de garder son calme, mais parfois ca ne fonctionne pas!

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ChibiJu 24 janvier 2017 at 22 h 40 min

Bonjour,
Je me permets de vous interpeller SAB, car je trouve vos commentaires bien désobligeants envers les mamans qui racontent leurs expériences. Oui ça peut être difficile, voire très difficile avec un seul enfant. Si pour vous c’était du gâteau ne vous sentez pas obliger de généraliser car chaque personne est différente, a une vie différente de la votre et un ressenti différent du votre. Alors oui une fessée à priori pour vous c’est un détail mais ne rabaissez pas ces mamans et papas qui ont décidé (d’essayer) d’éduquer leur enfant sans violence.. J’ai grandi avec une maman stricte, qui mettait des fessées des claques, punitions, martinets etc… Ou on filait droit mais résultat ma mère j’en avais peur. Je préfère galerer 15 min avec mon fils (et j’en ai qu’un !-qu’elle nulle je suis hein !) mais sans avoir recours à la violence plutôt que le baffes vite fait bien fait et hop il rentre dans le droit chemin et on parle plus, trop facile doigt dans le nez…
Et inutile de négocier : on ne frappe pas. On ne frappe pas. On ne frappe pas.
Bravo Maman Louve et tous les parents qui s’élèvent contre les propos arriérés et les comportements inutiles. Petit à petit le monde change et parfois en mieux !

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Sab 24 janvier 2017 at 23 h 05 min

Je n ai jamais dit que la fessée etait donnée en 1er recourt, vite fait bien fait. Au contraire.
Je dis juste que parfois dans de rare circonstances ca arrive. Vous me trouvez désobligeante mais vous faites la meme choses a faire culpabiliser des parents qui ont eut recours a la fessé en dernier recours.
Je ne pense que chacun est libre de ses choix et tous les extremes sont dangereux bien sur.
Et oui ca devient plus dur avec plusieurs enfants et comme on dit « petit, petits soucis, grand, grand soucis! »
Je m excuse si j ai froissé qqun, ce n etait pas mon intention, mais c est vrai que j ai du mal quand j entend des parents qui trouvent difficiles d avoir un seul enfant! S il a des « pb » ou autres besoins specifiques, ou s il y a des soucis dans la famille… ok ms sinon je ne demande qu à comprendre.
Quoiqu il en soit, je trouve ca dommage de bannir des petsonnes qui ne pensent pas comme vous. Chose que ne fais pas flore dans son article d ailleurs!

aurélie 6 janvier 2017 at 17 h 24 min

Merci pour ce très beau texte et quel joie de voir d’autres parents qui pensent « bienveillance et « non violence » , il y en a si peu encore.. Nous avons un petit garçon à haut potentiel intellectuel qui, avec sa ténacité déroutante, nous a fait nous remettre en question tellement de fois ..(merci à lui) ce premier enfant nous a fait énormément avancer sur le chemin de l’éducation bienveillante et la CNV . Malheureusement, nous nous sentons bien seuls à ce niveau là , notamment face à l’école, qui prive encore les enfants de récréation lorsqu’ils ne rentrent pas dans le moule. J’ai un jour haussé la voix sur une maitresse de maternelle qui essayait de trainer de force mon fils qui résistait pour entrer dans l’école , tout en me disant que « il faut bien leur apprendre à être respectueux envers les adultes » . Un jour de crise avec mon fils qui faisait des colères très violentes, une amie , voulant m’aider , a failli me faire douter de mes convictions en me disant « on ne s’excuse pas devant un enfant! » ..j’adore cette amie mais je suis bien contente de ne pas avoir suivi ce conseil..

Bref, je pense clairement que les suédois ont tout compris , bien avant les autres .. L’éducation traditionnelle qui valide la « violence éducative ordinaire » n’est basée que sur des vieilles valeurs , et non sur la connaissance du développement de l’enfant.
Je me suis intéressée à un reportage sur l’éducation en Suède, et je me souviens d’une maman de 3 enfants qui disait :
 » si lorsqu’un enfant fait une bêtise, il se fait gronder ou frapper, la prochaine fois qu’il en fera une, il la cachera . Il apprendra donc qu’il vaut mieux mentir et être malhonnête . Ce n’est pas ce genre de personnes que nous voulons croiser dans notre société . » Je trouve cette vision tellement juste !
Par ailleurs, des études ont été faites , et prouvent qu’une éducation autoritaire et violente n’apporte pas du tout le comportement qu’on veut obtenir chez les enfant, mais bien au contraire , mène à des comportements agressifs, violents, addictifs, dépressifs… Ce n’est pas exactement ce qu’on veut pour nos enfants non?

En lisant un livre d’Alice Miller, j’ai compris que l’obéissance par la peur empêche l’enfant de se sentir responsable de ses actes (elle fait référence à des biographies de dictateurs, et notamment au procès de Nuremberg, dans lequel les responsables incriminés ont tous répondu: « j’ai obéi » …on peut se demander quelle éducation ces gens ont pu avoir..

J’aimerai partager un très beau conseil d’Isabelle Filliozat :
Lorsque l’on est à bout de nerfs et que l’on a envie de frapper son enfant, repensons à lui quand il était tout bébé, à sa naissance, et rappelons nous tout l’amour et l’envie de protection que nous pouvions ressentir pour lui . (ça vous coupe l’envie de le baffer je vous assure! )
Et pour finir, je tiens à partager également, pour des parents qui doutent encore de la non-efficacité des fessée , des titres de livre qui nous ont énormément aidé à progresser !
-« Eduquer sans punir » de Thomas Gordon
-« Au coeur des émotions de l’enfant » d’Isabelle Filliozat
– « Pour une enfance heureuse » de Catherine Gueguen
-« Le cerveau de votre enfant » de Dan Siegel
-« Les lois naturelles de l’enfant » de Céline Alvarez

Même si je le sais, c’est très souvent difficile de trouver un comportement juste avec nos enfants, je ne doute plus une seconde sur le bon chemin à prendre, même si je sens que les autres pensent que si on ne punit pas ses enfants, on est forcément laxistes..je me dis maintenant que ces gens là n’ont pas encore compris..

Bravo à votre mari d’avoir su vous suivre et vous faire confiance , et à vous d’avoir su le convaincre !

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Sab 7 janvier 2017 at 9 h 34 min

Et bien moi j ai hate de voir tous ces enfants a l adolescence!
Il est prouvé qu il n y a plus de respect de l eleve vers l adulte, et ca c est pas a cause des instit!
C est quoi un enfant a  » haut potentiel intellectuel »? S il n est pas a sa place dans une ecole classique, peut etre faut il lui trouvé une ecole plus adapté style Montessori.
Avec ce genre d education ( qui n est ni bonne ni mauvaise) les enfants sont en decalage avec le monde exterieur car oui c est la jungle dehors!
J ai pendant un moment voulu mettre mes enfants en ecole montessori car je validais leur methode mais j ai bien reflechi et je me suis dit qu ils ne seraient pas du tout prepare a l entre au college ou lycee car c est vraiment f’ decalage ( et bien sur le prix m a aussi refroidit).
Les enfants sont de nature tres mechante entre eux et notre role est aussi de leur apprendre a se defendre ( pas forcement avec violence bien sur!)
La vie en groupe avec des regles et du respect, c est de ca qu ils ont besoin. Quand c est l heure de rentre de la recre c est l heure, et les instit ne peuvent pas prendre 1 enfants apres l autre pour leur expliqué pourquoi, elle le dait deja lorsqu ils sont en groupe!
Imaginez que tous les enfants fassent une crise a la fin de la recré! Ca sera l anarchie!
Donc sans aller jusqu a la dictature, il faut un cadre plus ou plus strict a un enfant!
Ce n est pas l enfant qui decide!!!

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lysistrata 8 janvier 2017 at 22 h 50 min

Qu’est ce que ça veut dire les enfants sont « méchants » entre eux ? Elevés dans la peur, l’obligation d’obéir et la posture de soumission, sans oublier les punitions/récompenses et la violence physique et verbale (pour répondre à votre post plus haut : oui, taper son enfant c’est de la maltraitance) pas étonant que ces enfants soient « méchants  » et dans le rapport de force, qu’ils deviennent des adultes agressifs ou soumis, complètement insécures et en proie à reproduire ce genre de « mode éducatif » d’un autre âge… Oui, l’humanité ne suit pas une très belle pente, en partie à cause de ces « modèles éducatifs » désastreux qui sont les nôtres. Heureusement que la parentalité bienveillante fait du chemin… Oui, je le sais parce que c’est ainsi que j’élève mon enfant, et qu’il va très bien, et moi aussi, « socialement » et à la maison. Je le sais aussi parce que je travaille avec les enfants, souvent mal en point d’ailleurs… mais « méchants » non. maltraités, oui, souvent. C’est à nous de construire un monde meilleur et non de reproduire les violence et les schémas subies. Doutons, remettons nous en cause, respectons les enfants et respectons nous. Personne ne nait « méchant ». On ne devient « méchant », agressif, violent envers autrui, qu’à force d’injustices subies et de manque de confiance en soi et en les autres.

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Sab 9 janvier 2017 at 7 h 28 min

Lorsque je dis mechant ce n est pas de la violence physique mais verbale. Quand on dit  » la verite sort de la bouche des enfants » c est vrai! Ils disent les choses sans filtre et si ils n aiment pas qqun ils disent. Ce n est pas de ma mechanceté gratuite mais quand j en entends parfois, je me dis su il faut qu ils soient un minimum blindé!
Je ne frappe pas mes enfants, ca m est arrivé d avoir recours a la fessé mais ce n est pas mon monde de fonctionnement!
Je trouve juste que tout ceci est dramatisé car les parents qui abusent vraiment, continuerons a le faire loi ou pas!

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aurélie 14 janvier 2017 at 3 h 02 min

De mon point de vue , être « blindé » c’est quand on a une telle confiance en soi que rien ne peut nous atteindre.
Je ne pense pas que cela s’acquière en étant grondé, menacé, rabaissé ou humilié comme c’est le cas pour beaucoup d’enfants

aurélie 14 janvier 2017 at 2 h 31 min

Respecter un enfant ne veut pas dire qu’il décide de tout ou qu’il n’a pas de cadre.
Pour répondre à votre question un enfant à haut p. intellectuel est le terme que l’on emploi maintenant pour un enfant surdoué car plus approprié. Effectivement il n’est pas à sa place car les enseignants ne doivent pas empiéter sur le programme des classes suivantes, quitte à ce qu’un enfant s’ennuie toute l’année. Si je trouvais une école alternative à un prix abordable, je n’hésiterai pas une seconde. Mais pour revenir sur la question du comportement, celui des enfants h.p a la plupart de temps des caractéristiques bien particulières: opposition , contradiction, négociation quasi permanente, refus des règles et des contraintes, besoin de tout contrôler, de toujours tout comprendre… tout cela, couplé avec un décalage parfois de plusieurs années de l’âge émotionnel(plus bas que son âge réel) et l’âge intellectuel (plus élevé). bref , un cocktail détonnant! (ou une tête à claque) Si j’ai précisé cela , c’est parce que je pense que toute l’inefficacité d’une éducation traditionnelle est démultipliée avec ce genre d’enfant. Je ne voulais pas l’éduquer de manière autoritaire, ni violente, mais cette façon de faire était encrée en moi , par mes parents, sans que je m’en rende compte. Un jour où mon fils et moi étions excédés, il m’a frappée. je lui ai donné une tape sur les fesses (assez fort pour avoir mal à la main)..qu’a-t-il fait à votre avis? il a pleuré qlq secondes, et ensuite, il m’a donné un gros coup de pied..je crois qu’il n’avait même pas 3 ans. Comment un enfant peut-il comprendre qu’on n’a pas le droit de taper si un adulte se donne le droit de le faire? oui, J’ai culpabilisé . Il avait un comportement irrespectueux, piquait des colères monstrueuses . J’ai essayé les punitions (assis sur la marche de l’escalier) ..il n’a jamais cédé. L’isoler dans sa chambre ? il défonçait tout. Crier? il criait plus fort. Alors quoi ? en continuant dans ce sens on finirai par tabasser un enfant qui ne cède jamais.. Alors j’ai lu , des tas de livres, et j’ai compris pourquoi je réagissais comme ça . J’ai compris qu’on n’est pas obligé de faire comme cela. On a changé, petit à petit. Alors oui ,On s’est excusés auprès de notre fils. On lui a tout simplement dit qu’on regrettait d’avoir fait ces erreurs, que c’est comme cela qu’on avait appris avec nos parents et qu’on avait compris que ce n’était pas bon, et qu’on souhaitait se comporter de façon plus respectueuse avec lui, pour que nous soyons tous plus heureux.
Nous avons appris ensemble à exprimer nos émotions, et nos besoins; à être emphatique . Nous l’avons fait participer à l’élaboration de nos règles de vie . Résultat : notre fils est beaucoup plus apaisé, heureux, et beaucoup plus respectueux envers nous. Est-ce qu’on se fait marcher sur les pieds ? est-ce qu’on cède à tout ce qu’il veut? non . A-t-il des limites ? bien sûr . Alors clairement, je pense qu’un enfant « méchant » comme vous dites, n’a peut-être pas appris l’empathie auprès de ses parents, ou subit un manque de respect de la part des adultes. Et un enfant respecté, c’est un enfant qui est assez confiant en lui pour ne pas avoir besoin de rabaisser les autres pour se sentir fort. Alors cette jungle dont vous parlez… d’où vient-elle?? de mon point de vue, elle vient des adultes, et j’en ai fait l’expérience.
(Désolée d’avoir encore écrit un pavé)

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Sab 14 janvier 2017 at 8 h 44 min

Merci pour vos explucations et je pense que vous etes un cas particuliers. Vous avez surement eut la bonne reaction car ds votre cas la « fessé » ne sert a rien . Mais en general les enfants ne sont pas comme ca, il y a tres peu d enfants « surdoué » et ils ont bien souvent mal encadré! Ils ne vous ont pas proposé qu il saute une classe?
Bien sur la fessé n est pas un bon moyen mais parfois ca fonctionne sans pour autant rabaisser, humilier… le tout et de discuter un fois l enfant calmé!

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Nathalie 2 février 2017 at 21 h 59 min

Sab, vous égrenez vos commentaires un peu partout et je vous trouve bien présomptueuse! Vous avez l’air si sure de détenir LA vérité, et la bonne méthode éducative!
« Il est prouvé que… » : quelles sont vos sources? Le monde est de moins en moins violent, et avec une éducation positive et bienveillante nous maximiserions nos chances d’éradiquer ou presque la violence.
Nos enfants sont à notre image.
Pour cela il faut accepter de se remettre en question et soigner son enfant intérieur.

christelle 6 janvier 2017 at 18 h 43 min

Ce sujet me touche beaucoup, car enceinte je pensais ne jamais donner de fessées ce n’était pas du tout ma vision des choses, mais parfois j’ai l’impression que je n’ai pas d’autres solutions, j’ai l’impression d’être piégé. Si j’essaie de lui expliquer calmement il tourne la tête pour ne pas me regarder dans les yeux, il est mort de rire. et je ne sais plus quoi faire. Souvent je le met dans sa chambre il s’énerve il tape partout il pleure et après avoir pleuré il est plus calme et la il veut bien parler. Et parfois je lui donne une fessée.
Comment vous faites vous, le coin ne marche pas il y reste pas, il rigole, il ne m’écoute pas. J’ai l’impression qu’il a besoin de pleurer pour ensuite pouvoir m’écouter et parler

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L'Inspirée Du Bocal 6 janvier 2017 at 19 h 30 min

Le conseil d’Aurélie, donné sur le commentaire au dessus du vôtre, peut peut-être vous servir 🙂

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christelle 6 janvier 2017 at 20 h 19 min

merci

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Sab 7 janvier 2017 at 9 h 38 min

Deja il ne faut pas culpabiliser! L enfant le sait et il va en jouer!
Quand on arrive malheureusement a ce point la il faut assumer son acte, a mon sens ne pas s excuser, ne surtout pas pleurer devant lui, et une fois calmé, lui demander s il a compris pourquoi et lui expliqué. Lui dire qu on l aime mais que ce genre de comportement n est pas permis…
C est min pount de vue

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aurélie 14 janvier 2017 at 2 h 49 min

Christelle, quel âge a votre fils? Votre témoignage me touche car je suis passée par là
Personnellement je pense qu’assumer son acte, c’est justement s’excuser car l’enfant sait instinctivement que ce n’est pas juste d’être frappé.
Si il est encore petit, il n’est pas encore capable de gérer ses émotions et c’est à vous de l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent pour qu’il puisse comprendre ce qui lui arrive, et s’apaiser. Avec de la persévérance, cela fonctionne très bien je vous assure!
Lorsqu’il fait une crise, savez vous en général pourquoi il s’énerve?

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cora lyly 6 janvier 2017 at 22 h 11 min

coucou!! oh oui je m en « suis prise aussi des fessées et même des claques « mais c était avant ! depuis j ai perso pas du tout en vie de reproduire ce geste que même mes parents ne tolérerait pas sur leurs petits enfants !! c ‘était avant avec surement moins de questionnements… bref je supporte bien les louloux a mon boulot alors si avec ma fille je ne peut pas wahouuu y aurait comme un hic! je pense que c est le zen atitude qu il faut arriver a gérer, réussir a mettre comme un mur entre le « moment agaçant « et difficile et réussir a prendre un certain recul, et surtout pouvoir parler mettre des mots et a force de répétition l enfant comprend. Quand après une journée dificile avec les louloux de mon taf me rendent hs et énerve je prévient ma puce elle est habitue et sait que j ai passer une journée hard , et elle est a présent habitué alors si je suis remonte ou en colere avec ce qu elle fait ou dit on s edit stop!! mais wahouuuu j avoue avoir encore des moment ou grrrrr je prend sur moi!! pas toujours facile! des bisous j ♥ beaucoup et je partage merci

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Sab 7 janvier 2017 at 10 h 04 min

ya une différence entre supporter les enfants et les éduquer!

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Sab 7 janvier 2017 at 10 h 13 min

Soit dit en passant, on peut beaucoup plus rabaisser un enfant avec des mots qu’avec des gestes! et ca c’est pas interdit sur la papier!

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Lisa 7 janvier 2017 at 10 h 42 min

Bonjour Flore,
J’avais laissé un commentaire mais je ne le vois pas apparaître. L’avez-vous reçu ou aurais-je fait une mauvaise manipulation ?
Bonne journée à vous.

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Nolwenn 7 janvier 2017 at 22 h 28 min

Je suis très contente d’être tombée sur ton article !

Le rapport à la violence dans ma famille a toujours été banni, je n’ai jamais reçu de gifles et il était pour moi évident que je n’en donnerai pas à mes futurs enfants. Cependant j’ai déjà eu des fessés étant enfant et jusqu’à ton article, ce n’était pas un geste que je trouvais particulièrement violent, tant il est souvent pratiqué sur les enfants.

Mais au fil de la lecture, je me suis rendue compte que tu avais tout à fait raison : n’importe quel geste physique, peu importe sa « violence » est humiliant pour un enfant. L’autorité ne passe pas par la violence !

Merci beaucoup pour ce partage

Nolwenn

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Marianne 8 janvier 2017 at 0 h 20 min

Bonsoir Flore
Je comprends tellement ce que tu as dû ressentir quand tu as vu le regard de ton petit Bout de chou appeuré et surpris par ta reaction. J’ai vécu une expérience similaire il y a quelque temps quand je me suis mise à lui hurler dessus lors d’un change un peu difficile… Je n’oublierai jamais son regard …. Il a eu tellement peur il n’a pas du tout compris ila du se demander ce qui arrivait à sa maman.. Je ne pense pas qu il ait pris conscience qu’il avait dépassé les bornes juste que sa maman pouvait lui faire peur.. Super comme prise de conscience !
Je ne suis pas pour les fessees simplement parce que je n’aime pas le principe du « fais ce que je dis pas ce que je fais ». Je ne veux pas qu’il soit violent envers les autres donc je ne suis pas violente envers lui c’est tout.
Merci pour ton blog j’adore !!
Bravo !

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Lina 9 janvier 2017 at 13 h 43 min

« Little G n’est pas monté dans cette voiture parce qu’il a compris que c’était important et que c’était l’heure d’aller à la crèche, non, little G est monté dans cette voiture parce qu’il a eu peur de sa maman. »

Tu as toi même fait le résumé.

La dureté et la « violence » (je pèse mes mots hein) n’ont jamais fait comprendre, ils font juste emprises de peur.

Un jour, vers mes 15 ans, mon père me frappait une fois de plus, pour rien. (Il était plus coups de poings lui…) et bien, je l’ai repoussé, avec un coup de pied dans le ventre et « laisse-moi tranquille connard » Peut être que dans sa tête à lui c’était son moyen d’éduquer. Ou juste de la folie. Combien de mômes sont les défouloirs verbaux ou physiques de leurs parents ?

Je sais que notre place de parent est devenue assez culpabilisante. C’est tellement difficile de voir les limites !

Pas de fessées parce que c’est un châtiment corporel (oh oui!), pas de lignes parce que ça dégouttent de l’école, pas de coin parce que cela humilie, pas au lit parce que ça associe le sommeil avec la punition… Bref, moi j’étais complètement à côté de la plaque pour mes filles de 10 et 9 ans (coin et ligne, isolement dans la chambre pour réfléchir)

Aujourd’hui je ne sais pas. C’est difficile. Comment faire ?

Lorsqu’ils vont trop loin, je suis par contre incorrigible : séance de chatouille intensive !

Et lorsqu’ils fumeront leur premier joint, ou la fameuse première clope, ils viendront le mercredi après midi ou le samedi avec moi à des réunions de désintox pendant un an… ils vont me détester.

Bises 🙂

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Sab 9 janvier 2017 at 22 h 31 min

Quand ils sont ados le dialague est plus « facile ». Ils comprennent mieux en tout cas!
C est que leur donner une claque parce qu ils ont fumé une clope ou un joint c est ridicule! Ils fait aussi qu ils fassent des erreurs pour apprendre. A nous de leur expliquer pourquoi c est mauvais! On a tous tester des choses! Et l interdiction pousse à faire les betises!
Mais quand ils sont jeunes c est différent. Ils ont besoin de ces interdictions pour avoir un equilibre. Pour ma part ils se sentent mieux ( et nous aussi) quand on impose des regles, que lorsqu ils sont en electrons libre.

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Elo 9 janvier 2017 at 15 h 47 min

Je suis contre sur le principe mais je me demande toujours quel recours lors de réactions très violente (pas juste des énormes cris et gesticulations), voire dangereuses. Je me souviens d’une de mes fessée et de m’être sentie « écoutée » (en gros on faisait attention à moi), j’en avais marre qu’on m’explique niaisement les choses, je voulais tester (alors j’ai failli courir sur une route passante, un parapluie à la main^^), en quelques sortes, j’attendais un electrochoc. Un peu comme quand adulte, on laisse faire une chose pour que cela devienne un echec, parce qu’on ressent au fond de nous qu’on a besoin d’un choc pour avancer et passer à autre chose. Je pense que si on avait des enfants très (très) difficiles, on se poserait plus de questions ^^ si LittleG te riait au nez quand tu lui expliques pkoi il fait mal à maman, s’il se cachait pour faire un truc très dangereux, s’il tapait sa petite soeur en souriant… (mondieu qu’ils sont cruels des fois…) enfin je ne le souhaite à personne mais chez des amis, la fessée/claque sur la main/tapette derrière la tête) a été le seul recours… dur sujet…

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Leona 10 janvier 2017 at 10 h 05 min

La nouvelle loi est inapplicable. Elle est donc ridicule, et même elle dé-crédibilise le législateur.

Je suis assez hésitante sur le « sujet de la fessée ». Avant d’avoir des enfants, j’avais tendance à pratiquer l’indignation vertueuse de ceux qui, justement, n’ont pas d’enfants. « Frapper un enfant !! quelle honte !! acceptable en aucune circonstance !! ce n’est même pas un sujet de discussion !! ». Oui, taper sur les fesses (ou la main, ou le dos…) de son enfant est un aveu de faiblesse. Oui, toute autre solution est forcément meilleure – quand elle existe. Oui, un enfant qui reçoit une fessée s’en souviendra – ou pas (mon frère ne se souvient que d’une seule fessée qu’il a reçue de mon père, alors que je sais parfaitement qu’il en a reçu au moins deux autres, auxquelles j’ai assisté).
Mais le parent parfait n’existe pas. Le parent épuisé, excédé, qui a tout essayé, qui n’en peut plus, qui est seul avec l’enfant à ce moment-là, et qui regrettera profondément son geste, oui. Et il existera toujours, loi ou pas loi. Et il ne mérite pas forcément d’aller brûler en enfer.

C’est un débat qui ne sera jamais clos. Faut-il considérer qu’il y a des « degrés » dans « la fessée » ? Qu’une tape sur les fesses par-dessus le pantalon est acceptable alors qu’une fessée déculottée ou « devant tout le monde » ne l’est pas ? Que dès qu’on dépasse une tape par mois on est un monstre ? Qu’une claque sur le visage est plus douloureuse ou plus humiliante qu’une tape sur les fesses ? Ou que la fessée peut être « tout en haut de l’échelle » des punitions, celle qui est le dernier recours, l’arme atomique – ou de dissuasion donc jamais utilisée en réalité ? A-t-on le « droit » de menacer l’enfant d’une fessée tout en s’interdisant d’en donner une ?

J’ai deux enfants, et pour l’instant j’ai administré à deux reprises une forte tape sur la jambe de la fille aînée. Quand elle a traversé la rue en courant au milieu des voitures arrivant à toute vitesse, alors que je l’avais mise en garde et que je l’avais déjà punie deux fois pour cette raison (en la privant d’une de ses activités préférées et en lui confisquant un de ses cadeaux de Noël).
Et la seconde fois, quand elle a volé quelque chose dans le cartable d’une élève et qu’elle voyait ça comme un « exploit » et pas du tout comme une faute.
Pour la première, je n’ai AUCUN regret. Car elle y pense à chaque fois qu’elle traverse une rue, et la peur la rend nettement plus prudente.
Pour la seconde, oui j’ai immédiatement regretté mon geste, et j’en ai longuement parlé avec elle, et d’ailleurs aussi avec sa petite sœur (qui n’avait pas assisté à l’épisode).
J’ai tapé une fois sur la main de ma cadette, quand elle a voulu attraper un couteau de cuisine par la lame alors que je lui avais donné verbalement deux avertissements, et que d’autres personnes lui avaient également expliqué qu’il ne fallait pas le faire.
Voila, je suis une horrible personne. Et ce qui est encore plus « horrible », c’est que ça ne m’empêche pas de dormir.

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aurélie 14 janvier 2017 at 0 h 48 min

Personnellement je ne pense pas que cette loi soit ridicule! c’est un point de départ comme pour la Suède et d’autres pays par la suite..seulement pour être réellement applicable, elle devrait être accompagnée par une aide à la parentalité, et proposer un accompagnement concret aux familles pour apprendre et comprendre d’autres façons d’éduquer..

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Caroline 10 janvier 2017 at 20 h 39 min

Je me pose une question: y a t’il des parents qui n’ont jamais reçu de fessée ou autre gifle de la part de leur(s) parent(s), et qui trouvent légitime de frapper eux-mêmes leur enfant ?

J’aime à penser que la douceur appelle la douceur…

Par ailleurs, elles me semblent étranges ces justifications de la fessée, car comment alors les enfants qui n’ont jamais été frappés ni subi de violence verbale ont-ils appris qu’il y a des limites, des règles à respecter, des dangers dans la vie ? Sont-ils tous devenus des délinquants, des personnes infréquentables ou inconscientes ?

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Claere 17 janvier 2017 at 16 h 03 min

Effectivement, je n’ai jamais reçu ni fessée, ni claque de la part de mes parents, et aujourd’hui il est pour moi impensable d’avoir ce geste sur mon fils. Les limites ? Je les ai apprises en grandissant, parce que mes parents me parlaient, m’invitaient à réfléchir sur le sens des règles, sans se contenter de me dire « c’est comme ça et pas autrement ». Il y en a eu des moments où ils se sont montrés péremptoires, certainement parce que trop fatigués ou trop chamboulés par mon comportement, mais ça a toujours été repris par la suite. Aujourd’hui, l’empathie et l’écoute de l’autre sont au coeur de mon boulot, sans ces « outils » là je ne peux pas travailler correctement. Et je remercie mes parents pour avoir eu la patience et la douceur de m’accompagner, j’ai aujourd’hui d’excellents rapports avec eux. C’est ça que je veux transmettre à mes enfants.

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Lully 12 janvier 2017 at 8 h 28 min

Bonjour Flore. Je viens de découvrir ton blog grâce à Instagram et les photos « quand j’étais ados ». Personnellement, je suis très touchée par cet article. C’est un sujet qui me tient énormément à coeur, car c’est mon métier. Je suis émue et heureuse de lire ces quelques lignes qui reprenne le fond de la pensée. Je ne suis pas maman et je ne sais pas encore si je le serais un jours, mais j’espère sincèrement être une maman comme toi si jamais je dois le devenir. Bravo pour cet article,
Bonne journée 🙂

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Leona 27 janvier 2017 at 10 h 01 min

La disposition législative en question a été supprimée, par le Conseil constitutionnel, non pas à cause d’un problème d’inconstitutionnalité « au fond » mais parce qu’elle n’avait aucun rapport avec une loi intitulée « Égalité et citoyenneté ». Je ne doute pas que des parlementaires essayeront de réintroduire cette disposition dans une autre loi, dans quelques mois ou quelques années, mais je continue à penser que inscrire une interdiction dans la loi sans l’accompagner d’une sanction n’a pas de caractère dissuasif et ne sert donc strictement à rien.

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Nathalie 2 février 2017 at 22 h 08 min

Je te félicite pour ta prise de position qui, au vu de ton lectorat, est « osée ».
Certains commentaires ici me causent une peine immense. Justifier la fessee, la violence, la punition, le chantage… Par ce besoin de respect, d’autorité, de soumission. Comme si les delinquants étaient des enfants dont on s’est soucié et qu’on n’a jms frappés!
Enfin, j’ai beau savoir qu’on se trouve les excuses qu’on veut, qu’on en trouve aussi à nos parents car nous sommes loyaux, les aimerions envers et contre tout car les remettre en question est douloureux, chaque fois que je lis des discours empreints de veo je pense au monde de demain, aux enfants, et j’ai mal au cœur.
Merci pour ton article <3

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circuit au vietnam 27 février 2017 at 14 h 47 min

C’est super article ! J’adore votre blog très intéressant ! chaque jour, avant de dormir j’aime bien lire toutes les articles de votre blog. Grand merci !

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kaipo 3 juin 2017 at 23 h 09 min

Je pense que maman louve est plutôt mal placée pour juger, Maman louve est une privilégiée, elle ne s’occupe pas de son/ses enfants toute la journée car elle a les moyens de mettre ses enfants à la crèche une bonne partie de la journée et elle a le papa qui est là la plupart du temps… je ne suis pas maman (pas encore…… )….je suis contre la fessée, la claque etc…. néanmoins quand j’observe mes amies mères célibataires avec peu de moyen , je vois comme c’est difficile et comme le moindre « truc à faire » du quotidien devient compliqué et épuisant physiquement et psychologiquement avec des enfants..et c’est non stop pour elles…. il y a aussi une espèce de doux mensonge je pense autour de la capacité d’un enfant de 3 ans à comprendre pourquoi on le « gronde »…. Etre maman ce n’est pas simple … une claque ou une fessée malheureusement à un enfant ça arrive, ça ne fait pas pour autant de la maman une mauvaise personne …

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Maman louve 4 juin 2017 at 2 h 55 min

La maman louve blindée est mère au foyer et a un mari tout le temps en déplacement professionnel. Je n’ai jamais dit que ça faisait des personnes moins bonnes juste que personnellement j’ai pris un choix éducatif différent et ô combien difficile au quotidien avec un enfant de même pas 3 ans et un bébé de 4 mois à m’occuper.
Merci pour ton message totalement déplacé mais qui a le mérite de m’occuper dans ma nuit à donner le biberon à ma fille (mais que fait la nounou de nuit, je l’attends toujours !).

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kaipo 1 juillet 2017 at 11 h 53 min

Mon message n’est pas déplacé, il reflète juste une réalité que tu ne connais surement pas ! beaucoup de mamans sont seules avec leurs enfants h24, elles n’ont pas d’argent pour la crèche, pas d’argent pour les vacances, pas d’argent pour les weekend improvisés et souvent pas de papa DU TOUT ! à leur fatigue que je juge bien plus intense que la tienne il leur faut ajouter la douleur psychologique occasionné par l’abandon des « pères », les soucis financiers ….etc… ce genre d’article n’aide pas du tout, tu ne dis peut-être pas mais tu suggères, tu culpabilises et tu montres du doigt… alors oui je pense que ces mamans là ont un état de stress et de fatigue bien plus intense que le tiens et qu’on peut comprendre « la claque » ou « la fessée » qu’elles se reprocheront bien assez elles mêmes.. Tu est privilégiée, c’est une chance pas une insulte, tu as bien raison d’en profiter…mais accabler les autres mamans c’est pas terrible…

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aurélie 5 juillet 2017 at 2 h 43 min

En quoi c’est un jugement d’expliquer son point de vue, partager sa vision de la vie et de l’éducation, et de proposer de débattre sur un sujet, une situation que certainement toute maman « privilégiée ou non » a pu connaitre un jour ??( ce qui apparemment n’est pas votre cas) . On peut échanger , ne pas être d’accord, ne pas comprendre l’autre, sans pour autant juger ou manquer de respect

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Nathalie 7 juillet 2017 at 22 h 00 min

Et je connais aussi de nombreuses mamans solos, blindées ou non, qui suivent le chemin de l’éducation positive et élèvent leurs enfants dans la bienveillance. Ce n’est un chemin facile pour personne, surtout quand on a grandi dans la veo, mais on se trouve les excuses que l’on veut. Je ne crois pas que l’article sépare les bonnes et les mauvaises mamans, il est une prise de position et ce jugement n’a pas sa place.

kaipo 10 juillet 2017 at 18 h 24 min

il ne s’agit pas de se trouver des excuses, il s’agit de regarder la réalité et de tenter de la comprendre sans accabler……le fait que vous connaissiez des mamans solo qui se disent adepte d’une éducation positive et bienveillante ne veut absolument pas dire qu’elles n’ont jamais eu recours à une petite fessée ou à geste un peu brutal envers leur enfants. On ne voit pas ce qui se passe derrière les murs, on ne sait pas ce qui se passe ou se cache dans la tête des gens et c’est là qu’est toute la complexité de notre monde……..je suis psychiatre j’ai surement une autre vision du monde que la vôtre….

Mélanie 8 juillet 2017 at 1 h 12 min

Bonjour / Bonsoir,

Alors déjà bravo Maman louve pour tous tes articles, toutes tes photos, bref pour tout ton blog quoi ! Je viens de lire la totalité de ton blog, de ses débuts à cet article (presque) d’une traite, enfants obligent. Je t’admire énormément pour le temps consacré à l’écriture, à la réflexion, à la recherche d’inspiration. Même si ma famille est un peu différente de la tienne, trouver assez de temps pour créer et entretenir un blog me paraît clairement impossible !

Je suis maman de quatre enfants, deux paires de vrais « jumeaux » (je ne suis pas une grande fan du terme mais c’est un autre débat). Mes grands garçons ont 2 ans 1/2 et mes puces ont à peine un mois. Je vis donc le terrible two en double tout en m’occupant de deux petites princesses.

Pour revenir au sujet des fessées, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous n’avons jamais abordé la question. Petite (et même grande, jusqu’à mes 20 ans et mon départ de la maison), j’ai été violentée psychologiquement et physiquement et cela, aussi longtemps que je me souvienne. Certes, « je n’en suis pas morte », mais j’ai plusieurs fois frôlé ce fil invisible. Cela a créé un traumatisme que je ne détaillerai pas ici (ce n’est pas l’endroit) mais je suis d’avis que, petit ou grand, un traumatisme est toujours présent chez les enfants qui ont reçu des fessées et/ou claques. De mon point de vue, la preuve en est que vous vous en souvenez (je suis un cas extrême donc je ne m’inclus pas). Mon mari connaît mon passé et n’a cessé de m’accompagner tout au long de ces années (on se connaît depuis bébés).

Nous n’avons donc jamais discuté de donner – ou non – des fessées à nos enfants. Jusqu’à ce soir. Suite à la lecture de ton article, j’ai eu envie d’aborder le sujet, tranquillement installés sur le canapé pour la soirée (et j’écris ce message entre le bib de chacune de mes filles). Pour résumer, je dirai que nous avons toujours trouvé une solution alternative. Pour l’instant, la cause principale concerne leurs petites sœurs qui sont nées bien avant l’heure… On s’était préparés à une naissance prématurée mais les garçons avaient encore besoin de temps. De leurs 18 mois à leurs deux ans, on avait déjà eu un aperçu du terrible two. À l’annonce de la grossesse, toutes les crises avaient miraculeusement disparues.

Quand les crises ont commencé à être récurrentes (surtout que l’un copie l’autre donc ça fait deux fois plus de crises et le second fait son terrible two peut-être plus tôt que prévu…), on a discuté d’une méthode qui nous conviendrait à tous les deux, en accord avec nos principes, et que l’on respecte systématiquement et à la lettre pour donner des repères aux enfants. Ça fonctionne bien puisque les garçons ont retrouvé la même « gestion de crise » qu’il y a six mois et ils commencent à s’y habituer. D’abord, on s’isole avec l’enfant. Et ce, même s’il hurle. Par exemple, il commence sa crise dans le salon mais la famille est nombreuse et on ne va pas déplacer tout le monde donc on porte l’enfant dans sa chambre avant de le relâcher. Là, on le laisse (en sécurité et toujours en présence d’un de nous deux) libérer sa colère sans intervenir. Au début, on attendait qu’ils se calment (parfois plusieurs dizaines de minutes), pour les prendre dans nos bras, leur parler et les consoler. Maintenant, ils viennent d’eux-mêmes, quand ils sentent qu’ils sont prêts, dans nos bras pour un gros câlin. Avant de repartir jouer, on discute toujours de ce qui a déclenché la crise sur le moment ainsi que des petits riens accumulés (ou un seul gros « rien » comme l’arrivé inattendu de leurs petites sœurs). En public, nous gérons de la même manière sauf qu’un parent va plutôt éloigner le reste de la tribu et l’autre parent ne va pas attendre plus de 5-10 minutes pour prendre l’enfant dans ses bras. Au final, ils tentent toujours de se débattre et on les empêche de taper partout à contre cœur (par contre, ils hurlent) mais ils finissent systématiquement par se calmer…

A cet âge, ils ne savent pas très bien pourquoi ils font des crises, ce sont simplement un trop plein d’émotions et d’événements en même temps. Déjà que c’est difficile à gérer pour nous alors je n’imagine même pas de leur point de vue… Il y a un an, quand ils ont commencé les crises, c’était plus facile à gérer pour nous et on a pu « s’entraîner » après quelques ratés. Donc maintenant même avec les puces à gérer, on est déjà rôdés à la gestion des crises.

Pour conclure, je pense d’une manière générale qu’une fessée, une tape, une claque, un secouement ou toute autre forme de violence n’est pas une solution. Certes, parfois, « ça part tout seul » et rassurez vous, vos enfants ne s’en souviendront sûrement pas si ça reste exceptionnel bien sûr. Je pense que leur expliquer que l’on a fait une erreur et s’excuser est une excellente solution. Si l’on veut que l’enfant reconnaisse ses erreurs et s’améliore, lui montrer l’exemple reste la meilleure école 🙂 Je suis désolée, j’ai vraiment beaucoup écrit mais je me suis dit que partager notre façon de gérer les crises et les pleurs pouvait peut-être vous aider. En tous cas, bon courage car être parents est de toute évidence le métier le plus difficile au monde et chacun gère comme il peut !

PS : Mon chéri m’a fait remarquer que je n’ai pas parlé de l’entourage des enfants. Ceux qui s’occupent de nos enfants en notre absence (mes beaux-parents, les baby-sitters parfois et la crèche régulièrement) connaissent notre point de vue et le respecte. Nous avons deux baby-sitters que nous connaissons très bien et même si l’on ne sera jamais sûrs qu’elles respectent nos consignes, nous avons choisi de leur faire confiance et elles nous prouvent à chaque fois que l’on a bien fait.

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