Quel que soit le mode de garde il n’est jamais facile de se séparer pour la « première fois » de notre bébé. Chez nous, le mode de garde a été la crèche, étape difficile mais avec du recul je me demande bien pour lequel de nous cela a été le plus dur!
Vers la fin de ma grossesse nous avons reçu un courrier qui nous annonçait que nous avions une place en crèche ! Quelle joie, quel soulagement ! Je préférais le savoir garder en collectivité plutôt qu’avec une seule femme (oui j’avais peur qu’il la prenne pour sa maman! Je sais …).
Alors que G. avait 2 mois j’ai eu rendez-vous avec la directrice de la crèche pour faire un petit tour des lieux et me présenter sa « référente ». J’ai donc visité la crèche (qui était parfaite !) mais plus on avançait plus j’ai senti une boule dans mon ventre et ma gorge qui se serrait … J’ai terminé la visite par un grand sourire, un merci, une poignée de main et je suis rentrée chez moi toute bouleversée. L’adaptation commençait un mois plus tard et je crois que chaque soir cette vison de déposer mon bébé là bas me hantait et m’empêché de dormir (on me surnomme pas maman louve pour rien vous l’aurez compris !)
Puis ce fut le grand jour, l’adaptation ! Dans notre crèche ça a duré 2 semaines, la première semaine avec la maman, la seconde semaine progressivement sans la maman. La première semaine s’est « bien » passée, j’étais là et j’apprenais à connaître la femme qui s’occuperait de mon bébé. Puis la deuxième semaine j’ai dû m’effacer peu à peu, pfiou… 400 pas, grande respiration, tout va bien, il va bien, plus longtemps à tenir…
J’ai tellement pris sur moi pour passer cette difficile étape, il s’est passé pleins de choses dans ma tête : il va croire que je l’abandonne, il y a trop de bruit, il arrivera jamais à dormir, elles connaissent pas ses habitudes, c’est pas le bon mode de garde… blablabla
Puis les jours ont défilé et j’ai pu constater que tout se passait bien ! Quand je le déposais, sitôt sur son tapis il se mettait à jouer, à regarder ses copains, le personnel a toujours su me rassurer et me mettre en confiance. Elles ont même respecté le rythme de mon bébé et nos habitudes pour le biberon, pour le coucher etc… J’ai alors commencé à respirer de nouveau !
J’ai eu la chance de ne pas avoir la pression du retour au travail car étant journaliste intermittente du spectacle, je travaille à la pige et un peu « quand je veux ». Personne ne m’attendait donc à la fin de mon congé maternité ! J’ai décidé de prendre mon temps, j’en avais besoin, je ne pouvais pas m’en séparer si brutalement. J’ai donc commencé par le déposer 1h, puis 2h, puis j’ai augmenté d’une ½ heure par jour pour arriver à de petites journées (ce qui faisait un peu rire les femmes de la crèche). Aujourd’hui, cela fait donc 5 mois que G. va à la crèche tous les jours mais je le mets « que » de 11h à 16h.
Ça se passe merveilleusement bien, je sens mon bébé heureux d’y aller, il mange bien, se fait des copains, voit d’autres personnes, apprend la patience, à partager les jouets, observe les autres bref que des avantages ! Bon en fait non pas que des avantages, ça c’est la version magnifiée ! Le revers de la crèche ce sont les maladies mais ça j’en ai déjà parlé ici !
Ce temps à la crèche m’a permis de souffler, de prendre un peu soin de moi, de m’épanouir de mon côté, (chercher du travail quand même !) tout en sachant mon bébé heureux aussi. Encore aujourd’hui ma plus grande joie c’est d’aller chercher mon bébé là bas, de le voir se retourner quand il entend ma voix, me faire son plus beau sourire et me tendre ses bras pour un gros câlin !
Dans 10 jours je « reprends » le travail après presqu’un an de pause (prochain billet à venir !), je vais donc laisser mon bébé de 8h30 à 18h30…L’angoisse commence à monter mais je suis sûre que tout va aller !
Et vous comment ça s’est passé ? Suis-je la seule à avoir trouvé cela difficile ? Est ce pareil pour les autres modes de garde ?
4 Comments
Cette séparation bien sur qu’elle est difficile, le contraire serait étonnant! Mais le plus difficile c’est nous qui le vivons, nos enfants s’y font très vite, nous on se torture l’esprit et on se file des maux de ventre alors qu’on sait très bien que tout se passe bien pour eux. Qu’est ce tu veux on les aiment tellement…
C’est sûr, je suis d’accord je pense que c’est plus dur pour nous…au delà du manque c’est surtout pleins d’angoisses, de stress et aussi de culpabilité, pas facile tout ça! Mais on s’habitue à tout, même nous 🙂
Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo ! Virginie Brossard LETUDIANT.FR
Quand je suis tombée enceinte, comme je n’avais pas retrouvé de boulot, on a décidé que ça serait moi qui garderait Bébé. Avec la prématurité et les risques liés aux soucis pulmonaires qu’elle a eus à la naissance, on n’a pas regretté.
Ça fait 14 mois que je m’en occupe chaque jour, c’est un bonheur bien sûr, c’est difficile aussi, et c’est une chance pour nous. Beaucoup de parents n’ont pas le choix de mettre leur enfant à garder, d’autres si, dans tous les cas, l’essentiel c’est que Bébé s’épanouisse (et Papa/Maman aussi tant qu’à faire!)
On me dit souvent de mettre Lilas à la crèche pour qu’elle apprenne à se détacher de moi, mais j’y arrive pas.
J’ai bossé en crèche quelques années, j’ai vu des choses que j’ai adorées, d’autres qui m’ont moins plu, c’est peut-être pour ça.
Bref, je crois que chaque parent fait comme il veut/peut, et même si Bébé rentre à la crèche limite en ignorant Papa ou Maman, je n’ai jamais vu un enfant aussi souriant et heureux que quand il retrouvait son Parent 🙂