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Baby blues acte II

posted by mamanlouve 4 avril 2017 48 Comments

Lui et moi on s’est déjà bien connu, on s’était côtoyé pendant 8 jours après la naissance de little G, et il m’avait foutu bien les boules dans mes premiers pas de maman ! J’en avais parlé à l’ouverture de mon blog, un de mes tout premiers billets…Pendant cette seconde grossesse je me suis donc demandée si j’allais revivre ce fameux baby blues, j’avais un fort pressentiment que je ne passerai pas entre les gouttes et ça s’est confirmé !

À la naissance de ma fille je suis restée bloquée sur un petit nuage pendant 48h, puis bim la chute hormonale est venue foutre son grain de sel là dedans ! Je suis sortie de la maternité 44h après avoir accouché, très vite donc, trop vite, beaucoup trop vite. Plus jamais je ne le referai, cela a été trop violent psychologiquement, comme l’impression qu’il « ne s’était rien passé ». Je suis arrivée un samedi soir à la maternité et le lundi à 18h j’étais dans la voiture devant la crèche de little G, entrain d’attendre que mon mari le récupère. Un accouchement, aussi merveilleux soit-il, est tout de même un sacré choc pour le corps et l’esprit, c’est la fin de quelque chose, et il m’aurait fallu 1 ou 2 jours de plus pour « digérer » ce dénouement. Le soir de ma sortie j’ai commencé alors à réaliser ce qu’il s’était passé, en un battement de cil je me retrouvais sur mon canapé, les bras remplis et le ventre vide.

S’en est suivi des larmes, des litres de larmes, complètement perdue, un peu paniquée aussi par ce qui nous attendait. Le troisième jour fut celui des visites, pas de bol j’avais oublié que c’était souvent considéré comme « le pire jour », celui où vos hormones dégringolent et vous foutent le coeur à terre. Il faut sourire alors que j’ai le ventre serré et les larmes coincées dans la gorge. Le soir je pleure, uniquement le soir contrairement à mon premier baby blues d’ailleurs. Comme un bébé lorsque le soleil se couche, je sens dans mon ventre une angoisse monter à la tombée de la nuit et elle me submerge. Comme c’est difficile à expliquer quand on est pas passé par là…J’ai mon bébé dans les bras, je suis bouleversée par son arrivée mais je suis aussi totalement perdue sur ce que je dois faire ou ressentir. Tout comme pour l’arrivée de little G je me retrouve à avoir peur de donner un biberon, à déléguer à mon mari des choses si anodines. Et paradoxalement, à côté de ça, ce bébé ne m’effraie pas du tout comme little G, je la porte facilement, tout me revient très vite, je n’ai pas peur de l’inconnu non, je connais tout ça.

Et puis le syndrome du ventre vide, toujours aussi difficile pour moi à vivre, encore plus après cette grossesse que j’ai tant aimé. Elle n’est plus dans mon ventre, mon ventre est creux, c’est fini. Pourtant mes mains sont tout le temps posées dessus, un doux réflexe qu’il me faudra perdre et qui me fait du mal. Et puis ses coups, je les sens mais il n’y a pourtant plus rien dans mon ventre, je me demande si je ne suis pas un peu folle.

Alors chaque soir je sens l’angoisse arriver et mon mari me regarde totalement impuissant…Il prend alors le rôle que je préfère quand je vais moins bien, celui de de coach. Chaque soir il me dit qu’on va y arriver, que tout va se mettre en place doucement, qu’on va trouver nos marques, que bien sûr que si ce bébé je vais l’aimer aussi fort que notre premier, qu’on va assurer avec deux enfants et même qu’on va réussir à s’aimer encore fort. Alors je bois ses paroles, j’acquiesce entre deux sanglots et je sens mon ventre qui se desserre, jamais totalement, mais il s’apaise. Chaque soir je sors ensuite ma balader, je fais un tour de pâté de maison, il fait froid, les rues sont désertes, ça tombe bien c’est pile ce qu’il me faut. Je respire fort, je me parle à moi même, je me repasse ses paroles dans ma tête et je me répète que « ça va le faire ». Chaque jour qui passe je suis de moins en moins angoissée et puis le 7ème soir ma boule au ventre ne vient pas, je l’attends mais elle ne vient pas, elle a laissé place à l’apaisement. Ça y est il est parti ce satané machin qui a décidé de me gâcher l’arrivée de chacun de mes enfants… Le 7ème jour tout était parti, j’ai de la chance j’ai gratté un jour comparé au premier bébé 😉

J’ai beau l’avoir vécu pour la seconde fois il a pourtant été aussi violent que le premier, mais avec tout de même moins d’inquiétudes sur tout l’aspect techniques car tout ça je connaissais, c’est l’effet du deuxième 🙂 La seule chose que je peux dire aux mamans qui le vivent c’est de se dire que ça passe, attention je parle bien là du baby bues qui est la chute hormonale post accouchement et qui ne dure « que » quelques jours, je précise car souvent on peut confondre avec la dépression du post partum. C’est dur mais c’est « normal » et ça passe, on se pose 600 000 questions, on doute beaucoup, on se sent parfois même totalement dépassée et puis progressivement on s’apaise et le joli débarque dans notre vie sans l’avoir vu arriver. Il faut essayer d’être bien entouré, de trouver une oreille et une épaule pour nous écouter, vider son sac autant que nécessaire et être patient, accepter que son corps vit un bouleversement hormonal et sa tête un bouleversement émotionnel dont il faut, pour chacun, quelques jours pour se remettre…Mon mari avait raison, on y arrive, on s’en sort même bien, les choses se sont mis en place et la petite vie a reprit son cours avec de nouvelles habitudes, de nouveaux rituels et le coeur qui a grossi pour laisser entrer une bien jolie fée dans notre toute nouvelle famille <3

À très vite,

Belle journée à tous !

*** Flore ***

48 Comments

Charlotte 4 avril 2017 at 7 h 39 min

Saleté de baby blues ! On le vit toutes plus ou moins bien, plus ou moins fort.

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 00 min

oui et certaines même ne le vivent pas, les chanceuses 🙂

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Solène 4 avril 2017 at 8 h 06 min

Je comprends, quatrième jour depuis la naissance de ma deuxième et je suis en plekmin dedans. Moi je regarde mon grand et je me demande si j’arriverai à aimer ma petite autant que je l’aime alors que je me posais les mêmes questions quand il est né… dur dur.. merci de mettre les mots sur tout ça !

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 05 min

oui je me suis posée la même question aussi j’ai eu tellement peur de ça aussi, elle a aujourd’hui presque 2 mois et c’est l’amour fou, on y arrive 🙂

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sodum44 4 avril 2017 at 8 h 07 min

J’ai la chance de ne pas l’avoir vécu pour mon premier. Mais, comme toi, j’envisage un séjour express à la maternité pour ne pas être séparée trop longtemps de mon petit L (ça n’est encore jamais arrivé une nuit sans lui, et oui je suis incorrigible il a bientôt 2 ans). Du coup, ton post me fait un peu douter… Que de questions….

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 09 min

Je pensais comme toi, puis j’ai rencontré une maman qui m’a fortement déconseillé de faire ça, je l’ai écouté j’ai été convaincu et puis une fois que j’ai accouché je voulais juste retrouver mon grand garçon. Comme toi je n’ai pas l’habitude d’être séparé de lui et c’était une torture alors je suis sortie très vite et franchement je le regrette. C’était beaucoup trop rapide, pour mon corps et mon esprit. Une fois que tu rentres chez toi c’est la vraie vie qui commence alors que le séjour à la maternité est comme une parenthèse où le temps est suspendu ! C’est un temps nécessaire en tête à tête avec ce nouveau bébé, un temps de découverte que mérite cet enfant qui une fois rentré à la maison sera un peu étouffé par la présence du grand. Bref personnellement je ne le referai pas, que ce soit pour moi ou pour ce bébé tout neuf mais je comprends ton ressenti puisque j’ai réfléchi comme toi 🙂

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ManOumi 4 avril 2017 at 8 h 14 min

Quels jolis mot pour parler de ces jours douloureux… Merci FLore, comme toujours.

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 09 min

Merci à toi <3

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Corinne (Couleur Café) 4 avril 2017 at 8 h 19 min

Courage me belle ! Entoure toi de belles choses et surtout de belles personnes !

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 10 min

Oh non t’inquiète c’est fini depuis longtemps ! C’était pendant la première semaine de vie de ma fille, elle a aujourd’hui presque 2 mois et tout va bien 🙂 merci ma belle !

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Ving 19 mai 2017 at 3 h 57 min

For the love of God, keep writing these arilstec.

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Emeline de "petit enfant deviendra grand" 4 avril 2017 at 8 h 47 min

Pour ma part, j’ai été épargnée par le baby blues mais… pas par l’épuisement physique… Je ne pourrais même pas le décrire tant il a été intense. Je crois avoir été incapable de sortir de chez moi seule avec mon bébé pendant un mois…
La grossesse, la naissance, que de moments intenses, forts et plein de paradoxes! On est sur un petit nuage et en même temps on pleure ou on voudrait faire mille choses et l’instant d’après, on s’écroule sur le canapé ou encore on s’apaise quand notre bébé s’endort serein et en même temps, on est rongé par le doute concernant notre capacité à le rendre heureux… Une naissance, c’est bouleversant et fortement déstabilisant, un déluge d’émotions… et je crois qu’aucune maman ne peut rester de marbre quand un petit être arrive dans sa vie! C’est vrai que c’est important d’être soutenue et entourée de personnes aimantes, aidantes et positives! Le Papa a alors un sacré rôle à jouer à ce moment-là!

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 13 min

Oui je comprends très bien c’est même exactement ce que j’ai vécu, c’est un flot d’émotions paradoxales ! La fatigue joue énormément en effet, on ne se rend pas compte à quel point cela peut influer sur notre moral ! Mais c’est marrant parce que je suis beaucoup moins fatiguée pour mon 2ème que pour mon 1er, c’est aussi une question d’entraînement je pense ! Enfin oui je suis entièrement d’accord avec toi sur le rôle du papa, heureusement qu’ils sont là !! :)-

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CORALIE 4 avril 2017 at 8 h 53 min

Merci d’évoquer ces moments qui nous font tant culpabiliser quand on les vit.

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 14 min

Oui c’est vrai que je n’ai pas parlé de cette foutue culpabilité et pourtant elle est bien présente !

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Au bout du voyage 4 avril 2017 at 9 h 03 min

Comme je comprends cet article… Le mien a duré 9 jours, et ces 9 jours ont été les plus longs de toute ma vie. Mais alors, ton paragraphe sur le ventre vide m’a ému, parce qu’il m’a rappelée à bien des souvenirs. Ce souvenir en particulier où, impuissante, je caressais mon ventre flasque, mais surtout vide, sous ma douche et où je me suis mise à pleurer, en me sentant si bête, si ridicule, de pleurer alors que j’avais un merveilleux bébé qui était venu au monde et qui dormait paisiblement dans la pièce juste à côté.
Comme toi, pendant mon baby-blues, je déléguais certaines taches si anodines au papa, car lui donner le bain ou lui donner le biberon me faisait pleurer. Les hormones, la prise de conscience de cette nouvelle vie, de ses responsabilités, et je pense aussi, j’y crois : cette prise de conscience du putain de bonheur qui nous tombe dessus.
Je te souhaite de profiter comme il se doit de ce nouvel apaisement !

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mamanlouve 6 avril 2017 at 10 h 16 min

Ton message me touche énormément car je comprends chaque mot que tu écris, merci pour ton mot <3

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Delphine 4 avril 2017 at 9 h 18 min

J’ai accouché il y a bientôt 3 mois. Césarienne en urgence à 33 semaines à cause d’une prééclampsie sévère. Cela faisait déjà une semaine que j’étais hospitalisée et avec le recul, qu’est-ce que j’ai pu être naïve. Je n’ai pas vu ma situation se compliquer, ni mon bébé souffrir… Quand la sage-femme est arrivée dans la salle de naissance (que j’occupais depuis 48h!) et qu’elle me dit en souriant « allez madame on va vous césariser » ce fut brutal. 1h30 plus tard j’entrais au bloc. 30′ après on me recousait le ventre. Au milieu de tout j’ai vu passer ma fille, une poignée de secondes, le temps de lui embrasser le front. On l’emmenait sans tarder en néonatalogie aux soins intensifs. Mon compagnon l’a suivie.
Et je me suis retrouvée seule. Je me sentais tellement forte quand je portais ma fille. On était deux, on ne faisait qu’un.
Le vide m’a frappée de plein fouet le lendemain matin, en salle de réveil. Je voyais toutes ces mamans venant d’accoucher, leur bébé dans les bras et moi toujours seule. Mon bébé je ne sais où.
Comme un mauvais rêve, est-ce que ces 24h dernières heures étaient bien réelles. Était-elle encore en moi? Avec l’anesthésie, la cicatrice, la morphine, les sensations dans mon ventre n’étaient plus les mêmes. J’étais complètement perdue.
J’ai beaucoup pleuré. J’ai rejeté tous les appels que je recevais. Les gens attendaient de moi que je sois la plus heureuse, il m’était impossible de parler de mon chagrin. Je suis restée silencieuse au moins une semaine. Une semaine c’est aussi ce qu’il m’a fallu pour retrouver la santé et être debout, à temps plein au chevet de ma fille. Je ne devais pas flancher, ma fille était elle encore hospitalisée, elle avait besoin de moi, de son papa.
J’ai eu pour m’aider mon compagnon et ma maman, ils ont tellement été extraordinaires. Jamais je n’ai été jugée. Auprès d’eux j’ai exprimé toutes mes peurs, tous les doutes qui me paralysaient.
Et puis la confiance et l’amour ont repris naturellement leur place au fil des jours, à l’hôpital d’abord et puis quand ma fille est rentrée à la maison, 3 semaines plus tard.
J’aurais tellement voulu être préparée à ça. Aujourd’hui encore je ne comprends pas pourquoi ce sujet n’est pas abordé par les sages femmes lors des préparations à l’accouchement. Cela permettrait de dédramatiser la situation pour beaucoup d’entre nous.

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juste1maman 4 avril 2017 at 9 h 19 min

C’est vraiment une belle m***e ce baby blues ! Et tant qu’il reste en baby blues, ça va, mais la dépression peut être bien pire.. Pour beaucoup, c’est tabou, mais non, il faut en parler mesdames c’est réellement très important de savoir que ça arrive à beaucoup d’entre nous et que non, nous ne sommes pas seules !!!

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Je ne suis pas une poule 4 avril 2017 at 9 h 20 min

Je ne l’ai pas vécu non plus pour ma fille. Au contraire, je voulais tout faire, je me sentais d’attaque. En faite je ne faisait que repousser la fatigue qui m’est revenue en pleine face comme un boomerang deux ou trois semaines après la naissance. J’avais voulu trop en faire, je ne m’étais pas assez préservée et je me suis écroulée sous une montagne de fatigue.. J’espère ne pas faire la même bêtise cette fois-ci mais je me connais, je suis hyper active! Ca promet…

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Josephine 4 avril 2017 at 10 h 09 min

J’ajouterai aussi à tous ces témoignages sur lorsque l’on fait le choix d’allaiter le timing est différent. La chute d’hormones est bien plus tardive et arrive en même temps que le sevrage. Je l’ai vécu comme un vrai déchirement et personne ne le comprend à ce moment là car ma fille avait alors 7 mois. Et pourtant c’est un sentiment profond d’impuissance et de « je ne vais pas y arriver ». Ça aussi personne n’en parle ….

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sodum44 4 avril 2017 at 10 h 15 min

Je n’ai pas mis ca sur le compte du baby blue, mais c’est effectivement à ce moment la que j’ai pleuré moi aussi. C’était un arrêt non choisi, à 2 mois car je n’arrivais plus à « fournir », et ça a vraiment été dur pour moi. J’en ai moi-même été assez surprise de vivre ca si difficilement, car je n’était de base une pro-allaitement à tout prix. Je m’étais dit, je tente et on verra. Et effectivement, tout le monde me disait, mais alors c’est pas grave, le biberon c’est pas du poison… Bref, incomprise.

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Nat 4 avril 2017 at 10 h 50 min

Je l’ai vécu aussi… Ce sentiment que tout est allé tellement vite, de ne pas réaliser que l’accouchement est déjà passé. Mon baby-blues a commencé le 2ème jour jusqu’au 7ème, une semaine pile après l’accouchement, journée pendant laquelle je me suis refait le fil de ce 31 mai. Pour le ventre vide, je le ressens encore, 10 mois après…

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Boubouu 4 avril 2017 at 10 h 59 min

Oh mais quel tendre billet que tu nous livres là. J’en ai écris un il y a quelques jours sur la chute d’hormones et comment j’avais vécu ce violent chamboulement. Je ne sais pas tellement si je pourrais appeler ça un babyblues puisque ça a cessé en rentrant à la maison. Je pleurais surtout le soir {moi aussi} et c’était en lien avec le départ de mon chéri et non envers mon fils.
Des bisous, profite de tes deux merveilles ✨

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elsa_clv 4 avril 2017 at 11 h 05 min

Bonjour Flore
Tres émue par ton article et contente de voir que tu en parles. Mon côté pédopsy me rattrape, je ne comprends tjs pas que le baby blues soit tabou alors que 70% des femmes passent par la (enfin si , il y a de nombreuses explications notamment sociétales mais je vais pas me lancer dans les mille réflexions qui l’accompagnent à ce sujet ici 😉 )
Quand je travaillais à la maternité (psy de liaison) j’allais voir toutes les mamans qui accouchaient, pour parler, pour déculpabiliser sur un éventuel baby blues, pour parler de la depression du post partum aussi (15 à 20% des femmes jusqu’au 1 an du bébé) il y a tant à dire et tant de prévention à faire … J’aurais tant à dire sur tous ces entretiens !!
Juste pour finir, il ne faut pas oublier que les papas aussi font des baby blues, preuve qu’il faut bien considérer le bouleversement émotionnel et pas tout mettre sur le compte des hormones 😉 (donc super contente que tu fasses la distinction à la fin de ton article!!!) ca me paraît vraiment important d’insister dessus 🙂

Belle continuation 🙂

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elsa_clv 4 avril 2017 at 11 h 12 min

Ah oui j’ai oublié (dsl trop bavarde;) ) Javais ete surprise de la durée éclair de ton séjour à la maternite quand tu en avais parlé dans ton article précédent … C’est clair que je pense que prendre le temps (même si en soi ce séjour est chiant, qu’on n’est pas tranquilles, réveillées au mauvais moment, impression d’être-là inutilement bref) je pense qu’au delà c’est important de prendre ce temps de rencontre, ce temps hors du temps, hors réalité extérieure, bref ça ne m’étonne pas du tout ce que tu décris de ton ressenti et en effet (encore la pédopsy qui me rattrape dsl 😉 ) je ne conseille pas aux mamans de sortir le plus vite possible retrouver leur « grand » .. Même si Cest dur mais ce temps me paraît important quand même 🙂

À mon tour dans moins de 3 semaines maintenant 🙂

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Emilie - Mamandeteste.com 4 avril 2017 at 12 h 14 min

Bravo pour ce touchant billet Flore!
Concernant le retour à la maison, je suis assez d’accord qu’il faut prendre le temps. En effet pour un second enfant, j’imagine qu’on n’a qu’une hâte, c’est de se retrouver en famille à la maison. De retrouver l’aîné qu’on a un peu le sentiment d’avoir mis de côté…
Mais je pense que c’est très important de prendre le temps de rencontrer ce bébé, de se retrouver en tête-à-tête avec lui, avant de le ramener à la maison.
Enfin bon…je dis ça…on verra comment je m’en sors en juillet hein..
Bises
Emilie

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Maman Nouille 4 avril 2017 at 12 h 17 min

C’est un joli article. Plein de sincérité (comme tout tes articles d’ailleurs).
Je trouve ça tellement normal de se sentir paumée à l’arrivée d’un bébé (que ça soit le premier o le quinzième d’ailleurs), on devrait avoir double dose de bienveillance dans ces moments là

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Madame Lavande 4 avril 2017 at 12 h 21 min

Je ne pense pas l’avoir vécu pour ma fille. Mais en même temps je suis restée 6 jours à la maternité, c’est peut-être pour ça. J’ai été très entourée et épaulée par le personnel extraordinaire de la maternité. En rentrant à la maison, j’ai eu quelques coups de mou : je pleurais du trop plein d’émotions et de bonheur, de soulagement aussi que ma puce soit là et en pleine forme.
C’est un magnifique article que tu nous livres, on ne parle encore pas assez de ces sujets pourtant si important pour les jeunes mamans !

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amandine 4 avril 2017 at 13 h 13 min

Merci pour ce billet! Comment toi, j’ai eu deux enfants et deux baby blues. Le premier était uniquement au couché du soleil et le second était très violent au point que j’ai pensé à m’enfuir! (la solution me semblait assez bonne à l’époque ) Je reconnais la sensation d’angoisse qui te prend, j’avais l’impression d’être entrain de brûler de l’intérieur.
Heureusement j’ai été entourée, entendue par mon médecin et une semaine a suffit pour reprendre le dessus.
Depuis j’en parle régulièrement aux femmes enceintes autour de moi pour qu’elle ne culpabilisent pas et qu’elle puissent à leur tour en parler librement.

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Cha 4 avril 2017 at 15 h 14 min

j’ai vécu ou du moins subi le baby blues lors de la venue de ma petite fille à l’été 2014 …… un réel enfer. Tout comme toi 48h sur un nuage si parfait avant un retour à la réalité … je n’était capable der rien, j’avais sans cesse peur pour elle, peur de ne pas etre un bonne maman, peur de la voir grandir trop vite j’anticipais tout à deux années futures et me dévalorisais tout le temps, chaque venues d’amis ou de famille amenait son lot de larme ou de torrent sans que je ne puisse me contenir, ça a durer un mois, je m’étais dit que si ça durait une semaine de plus j’allais voir la psy. Et c’est là en effet que mon amoureux a été si compréhensible bien que desfois énervé, me rassurait, et jouait comme tu le dis si bien un vrai rôle de coach 🙂

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Cécile 4 avril 2017 at 15 h 38 min

Très bien décrit ! Je l’ai vécu comme ça aussi pour mon deuxième….Et je suis sage-femme!

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Lily75 4 avril 2017 at 17 h 42 min

Merci pour ce billet réconfortant ! Vos mots sont tellement vrais ! J’ai suivi de très près votre grossesse car vous n’aviez qu’une semaine d’avance sur la mienne et j’ai découvert en me reconnectant que ma poupette est arrivée le lendemain de votre fée 🙂 je prends un grand plaisir à vous lire et à suivre votre évolution ! J’en m’en suis tellement voulu de ne pas parvenir à sauter de joie en rentrant à la maison alors qu’une petite merveille venait d’entrer dans nos vies… Heureusement que j’ai un homme en or qui a su gérer la situation, me réconforter et me rassurer alors que pour lui aussi c’était un énorme bouleversement… Cela pour vous dire merci car que votre partage est précieux et rassurant, surtout quand on vit cela pour la première fois !

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pellicule de vie 4 avril 2017 at 18 h 10 min

Tu as très bien résumé ce machin! ;). Moi perso, je me suis toujours posé la question de l’avoir fait ou pas.. Ou alors j’ai eu une phase d’amnésie :D. Oui tu y es arrivé, on y arrive, du mieux qu’on peut. Mais on y arrive! Bel article : *

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Lili 4 avril 2017 at 18 h 42 min

Merci pour ce temoignage ! Personnellement jai été épargné pour mes enfants mais mon mari a eu le papa blues pour l’arrivée de notre premier enfant, et ce fut très destabilisant car nous nen avions jamais entendu parlé !!! Alors oui ce nest pas une question dhormones évidemment mais une explosion demotions et de sentiments contradictoires !!! Et a levidence le personnel de la maternité ne devait pas etre habitué a ce type de réaction car je me souviens dune professionnelle qui la « bousculé » vous disant en autre « voys devriee etre content pourquoi vous pleurez ?!  » la place du papa est deja bien difficilement reconnu lors dune grossesse alors entendre cela la beaucoup affecté ! Je temoigne aujourd’hui pour rassurer les futurs mamans et papas si cela vous touche aussi cest normal ! Nous avons lu quelques rares temoignages dans ce sens, le sujet etant un peu tabou !

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l__oceane 4 avril 2017 at 20 h 04 min

À la chute des hormones la sage femme du weekend m’a demandé comment ça allait … J’avais la rifoune comme je dis. Je ne faisais que rire pour un oui ou pour un non. Cette sage femme a été la plus belle rencontre du personnel soignant après mon accouchement. Elle m’a dit « tant mieux alors parce que généralement quand on a la montée de lait on a aussi la montée de larmes ». Finalement la journée s’est passée mais le soir, le dernier soir à tenir dans cette foutue chambre, seule avec mon bébé sans le papa, le soir j’ai pris mon chéri en photo avec notre petit. Et j’ai pleuré…
L’auxiliaire puéricultrice est passée et en a rajouté une couche! Il faut que vous vous débrouillez toute seule cette nuit, il faut bien qu’on voit si vous êtes capable de vous occupez de votre enfant toute seule… Histoire d’en rajouter une couche elle a été géniale. Alors j’ai dû cette nuit là tant bien que mal, amener ma merveille dans le coin à langer, je faisais rouler le berceau, je retournais dans mon lit, le montais au maximum, et lui donnais le sein. Cette nuit fut une horreur comme la sortie… Finalement une fois à la maison nous avions un milliard de chose à faire et j’ai oublié la chute d’hormones et tout le reste. Et on a commencé notre vie à trois.

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Fabienne 4 avril 2017 at 20 h 09 min

En tant que passage éclair à la maternité je connais, j’ai eu mes 2 bébés au royaume uni et La bas quand tout va bien, tu sors 24 heures après l’accouchement. Beaucoup trop tôt notamment pour le 1er bébé ( quoique les conditions de séjour sont tellement médiocres qu’il vaut peut être mieux rentrer à la maison). En fait tout se passe en dehors de la maternité mais dans mon cas je n’ai pas eu un bon suivi à la maison, donc tu te retrouves seule face à tous les bouleversements qui suivent un accouchement et dont personne ne te met en garde ( montée de lait douloureuse, allaitement difficile, chute brutale d’hormones et j’en passe. Physiquement en plus des douleurs je ne reconnaissais pas mon corps( seins énormes, ventre flasque) et n’avais qu’une envie c’est que ma fille revienne dans mon ventre. Je n’avais pas la force physique de m’en occuper, à part l’allaiter, heureusement mon compagnon et ma mère ont pris le relais. La 1ère semaine post accouchement a été difficile, je me souviens du « samedi noir » , 4 jours après l’accouchement, j’ai pleuré l’après midi non stop, du coup mon compagnon pleurait aussi… Là j’ai pris la décision d’arrêter l’allaitement qui m’épuisait et était source d’angoisses non stop et j’ai pu reprendre mes forces. Le lendemain j’ai pu aller me balader un peu et je voyais les choses déjà autrement. J’ai eu de la chance, ce baby blues a été court mais bon cela aurait pu se passer autrement vu le peu de soutien prévu pour les mamans. Pour mon 2eme tout a été plus facile, j’ai fait mon baby blues le 1er jour après la naissance, allaitement difficile, aucune aide des sages femmes à la maternité et une grosse angoisse de ne pas être à la hauteur avec des bébés si rapprochés ( 15 mois d’écart) mais finalement le retour à la maison s’est bien passé, étant plus en forme que pour la naissance de ma fille, tout s’est fait plus facilement. Après le baby blues est assez courant, c’est vrai qu’on en parle peu ou alors de manière anecdotique comme un passage obligé dont on rigole presque derrière. On devrait faire plus de prévention et arrêter d’idéaliser La naissance, La maternité en général et ce « 10eme » mois en particulier. J’ai d’ailleurs participé à un projet en 2016 sur le 10eme mois ( court métrage) et cela explique bien les difficultés des débuts avec le bébé à travers les temoignages de mamans de diverses nationalités. J’invite toutes les futures et jeunes mamans à le visionner.

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Fred Ouistiti 4 avril 2017 at 20 h 28 min

Je ne l’avais pas vécu pour mon premier. Mais là je l’ai pris en pleine face. La faute, j’en suis persuadée à la peri trop dosée qui fait que je n’ai rien senti. Je ne l’ai pas senti quitter mon ventre, je n’ai pas eu de peau à peau car il avait avait du liquide et on l’a emmené pour qu’il soit aspiré. C’est comme si on me l’avait ramené du supermarché.
Petit à petit, ce spleen m’a quittée mais je garderai la tristesse de cette accouchement.
Moi aussi, le Papa a été mon atout majeur pour aller de l’avant.
C’est court le baby blues mais c’est si l’on et douloureux en même temps.
Merci pour ton billet <3

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Summer girl 4 avril 2017 at 21 h 08 min

Tu es rentrée au bout de 2 jours??? Je croyais que le minimum c’était 3 jours si tout allait bien… Je n’ai pas connu de baby blues mais je suis sûre que ton article va toucher beaucoup de mamans, par contre j’ai eu du mal avec mon ventre vide, et je trouve malgré tout qu’on manque d’un suivi psychologique après l’accouchement, on nous renvoie gentiment à la maison mais je pense que voir une psy ou quelqu’un a qui poser des questions à la maison nous permettrait juste d’entendre que c’est normal de pleurer parfois ou de ne pas savoir comment agir… Plein de bisous à vous 4

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MiaLilas 5 avril 2017 at 10 h 57 min

Super article ! Je n’ai pas vécu ça pour mes deux grossesse , mais je me souviens que quand j’étais enceinte de ma deuxième fille j’avais peur. Peur de ne pas réussir à élevé deux enfants , peur de ne pas être à la hauteur , peur que ma première ce sente délaisser. Finalement , une fois ma dernière née , tout s’est évaporé. Je souhaite bon courage à toute les mamans qui vivent ce baby blues. On est toute humaine et qu’on le vive ou non , on doit ce soutenir. Merci pour cet article formidable. Bises.

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Astrid 5 avril 2017 at 18 h 29 min

J accouche dans 2 mois de mon second et j appréhende déjà terriblement ce baby blues….il m avait fait si mal pour mon premier. Ça en viendrait même à me gâcher ma fin de grossesse…. mais Ca rassure de voir qu on passe toutes par là.

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Alexandra 5 avril 2017 at 21 h 21 min

Merci! Merci pour mettre les mots sur ce sujet si tabou malgré qu’il arrive a beaucoup. C’est tellement dificile lorsque la nuit tombe et qu’on sent cette angoisse arriver (mon mari ne pouvait même pas sortir pour faire une course à la tombée de la nuit car je paniquais dès qu’il s’éloignait!) Cette peur de ne pas être à la hauteur et cet épuisement qui nous tient. Merci pour cette facilitée de parler de ces choses difficiles à vivre.

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unjour.dejuin 6 avril 2017 at 10 h 46 min

L’effet du ventre vide…mon tout petit à 21 mois et j’ai encore le sentiment de sentir ses coups. Le soir quand j’ai du mal à trouver le sommeil je caresse mon ventre, je me mets en boule comme si « ce ventre » était mon doudou mais ça fait 21 mois qu’il est vide ! C’est bizarre à expliquer ! Devenir mère, créer, donner la vie quel miracle, c’est magique ! Mais quel chamboulement pour la femme tant bien pour le corps que pour l’esprit !
Merci Flore !

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jenesuispasunesupermaman 6 avril 2017 at 15 h 06 min

Merci une fois de plus de parler (ou d’écrire plutôt!) vrai et sans filtres. Je pense que de nombreuses jeunes mamans se retrouveront dans tes propos et se sentiront moins seules et plus « normales ». Parfois il est très culpabilisant de se croire seule à traverser cette phase alors que tout le monde n’a que ce « que du bonheur! » à la bouche. Belle journée!

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Anna Breizh 6 avril 2017 at 20 h 32 min

J’ose commenter car cet article me touche beaucoup. Moi aussi je suis passée par là. Ça reste une des période les plus difficile pour moi. Merci pour ce partage d’expérience avec des mots si juste.

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Griotte 7 avril 2017 at 11 h 13 min

Je me retrouve dans tous tes mots. Encore aujourd’hui, je me souviens avec douleurs de ces deux premières semaines de vie de mon fils, où je m’excusais auprès de lui en pleurant à chaque change d’être une maman aussi perturbée…
Mon babyblues a été si violent que j’espère garder en mémoire ces souvenirs douloureux pour m’en souvenir pour le prochain petit bout, quand j’aurais à nouveau envie de pleurer en le voyant…
Merci pour ta plume, toujours juste !

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Joanna 2 mai 2017 at 19 h 19 min

Je viens de relire ton article, 20 jours après la naissance de mon fils, Emile. Je n’arrivais pas à mettre le mot sur mes pleurs, je mettais ça sur le coup de la fatigue, de l’allaitement qui a été compliqué à mettre en place mais oui voilà, j’ai fait un baby blues. Je pleurais de joie, et le soir je pleurais de fatigue, d’énervement, d’agacement contre mon mari ou contre tout ce qui n’allait pas, en me disant ensuite que je ne retiendrais que ça des premiers jours. Heureusement qu’il était là, présent et calme, à me dire que c’étaient les hormones et la fatigue, à me forcer à aller dormir, à apaiser notre fils si besoin est, et à ne pas perdre patience lui aussi. Ce n’est pas facile d’en parler, la peur d’être jugée, de passer pour une mauvaise mère ou une mère non aimante, car on pleure. J’ai eu peur de ne pas y arriver, de perdre mon couple… J’ai tout dramatisé. Et un jour, mes pleurs ont cessé. C’était donc ça, le baby blues. Merci de mettre aussi bien par écrit les maux que beaucoup traversent…

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Cécile 14 octobre 2017 at 18 h 16 min

Joliment raconté.. plein d’émotions.. on le vit en même temps que vous! j’adore!

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